Songe fossile
ernestin-frenelius
Songes fossiles
Je me suis vautré dans mon hideuse et froide fange
Et j’y ai somnolé d’une vague traite ravageuse
Que nul rêve n’a traversé. Puis réveil exsangue
Je ne suis plus l’ange que j’étais, démence affreuse
Que celle de cette aurore qui éteint les doux songes
De lorsque je m’ensommeillait plein d’espoirs fous
Qui se sont fossilisés dans la vase immonde
De mes éclectiques turpitudes. Nul garde fou
Ne pouvait prévenir que je ne sois déchu
De mon indu rang d’homme défiant les firmaments
Transgressant et pourfendant tout ce qu’il a pu
Pour espérer renaître sauf et tempérant
À l’aune d’une nouvelle nature enfin parvenue
Contente de ce qu’elle est et de sa nuit des temps.
Puissant ce texte qui t'emporte et nous entraîne dans une renaissance heureuse après avoir connu la fossilisation d'un être passé, dépassé... Merci pour ce bel exemple de poésie.
· Il y a plus de 12 ans ·aile68
un bel exemple de poesie, un firmament fossile qui nous propulse au ciel, même si les vers sont terrestres
· Il y a plus de 12 ans ·Salvatore Pepe
WOUAH! Alors là, j'adore, j’adhère ...! Un grand bravo! ça me remue les tripes et met mes méninges dans tous les états, " le cerveau git dans sa grotte ou chauve souris les pensées ..." Supervielle!
· Il y a plus de 12 ans ·nonada
l'homme nouveau ? Le surhomme de Nietzsche ? Les rêves nocturnes disparus ? Ou tout cela à la fois peut-être..... mystère pour ce sonnet.... qui sonne...
· Il y a plus de 12 ans ·bleuterre
Pareil que Koukie, le premier CDC du jour. Mais surement pas le dernier !
· Il y a plus de 12 ans ·Patrice Merelle