Sous Alcool

Olivier Ducray

Sous alcool

 

Des verres qui se plaquent,

Sur le zinc gaiement,

Et un homme qui claque,

Une soirée d’amant,

A boire des coups pour rien,

A glisser en son sein,

Bercé d’insouciance,

Sans hier, ni demain…

Des musiques qui résonnent,

Au son des bouches qui pleurent,

Des larmes d’alcools tristes,

Qui ne sèchent plus très biens,

Valsés toute la nuit,

Depuis des verres glacés,

Ils tanguent aux vapeurs lisses,

Qui glissent sous leurs langues…

Sous alcool,

Il s’évade,

Et sa tête devient folle,

Son amour, la picole,

Joyeusement le dégrade,

Sous alcool…

Et les notes s’affolent,

Mais deviennent orphelines,

Plus personne n’entend,

Leurs caresses bénignes,

Le soleil matinal,

Aura-t-il raison d’eux,

Qui au fond du cristal,

Disent avoir trouvé mieux…

Mais les verres claquent encore,

Et le décor s’enivre,

En riant, se meurent, ivres,

Ceux qui ne sont pas morts,

Les pensées se dispersent,

Et transpercent les âmes,

Qui s’oublient et ne cessent,

De voir s’éteindre leurs flammes…

Sous alcool,

Il bousille,

Ses dièses et ses bémols,

Son avenir, même frivole,

Peu à peu se fusille,

Sous alcool…

(Olivier Ducray)

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