Spiritualité, mysticisme and Co

Tous les jours, je rencontre des gens qui s'interrogent sur eux et leur vie, leur passé et leur avenir. N'étant qu'une terrienne non voyante, je parle au présent de maintenant. 

Régulièrement, je leur demande où ils en sont sur le plan spirituel, ce qui engendre une réponse quasi invariable: "je ne suis pas croyant(e)", suivi de "je ne crois qu'en moi". Souvent je tique quand j'apprends la prescription d'anti-dépresseurs et de benzodiazépine. 

Pourquoi cette confusion? Pourquoi systématiquement associer religion et spiritualité? 

Alors je leur parle, de s'asseoir au bord d'une rivière, de s'adosser à un arbre centenaire, d'écouter le chant des oiseaux, de regarder un enfant jouer, de rêver au soleil, de lire Matthieu Ricard, Confucius, de s'intéresser au Soufisme, à la théosophie,  au cosmos, à l'éducation des enfants dans certaines tribus chamanes, de réfléchir à la différence entre la notion de contrôle et celle de maîtrise, d'acheter Inexploré ou Happinez chez le buraliste, de se rendre à Brocéliande ou Taennchel, de se trouver un cours de yoga ou de Taï Chi, de potasser Gibran dans leur bain, de chanter ou d'écrire de la poésie...

Pomme...j'espère.

Et puis en triant de la salade, j'allume la télé. Une dame participant à une jeu doit répondre à une question: où se trouve saint Jacques de Compostelle. La dame répond que c'est en Bretagne...ben forcément, chez Picard, les coquilles Saint Jacques haut de gamme portent un code barre fleurant bon le drapeau à hermines. 

Spirituel le XXI° siècle? On n'est pas rendu!

Et la réforme des collèges nous annonce des heures de soutien personnalisées, une LV2 à partir de la 5°...Madame la Ministre, vous ne pourriez pas instaurer un cours de culture générale option spiritualité?