SQUAW

Pascal Germanaud

SQUAW

 

Après les has-been « Chippendales »

Grimée du soir au p’tit matin

Peintur’s de guerre et fond de teint

Je danse aux lueurs des chandelles

 

Dans l’odeur des aphrodisiaques

Parfums d’encens et de gingembre

Je pratique le sort et chambre

Tous les preux piliers du zodiaque

 

On m’appelle La Squaw

D’ la grotte au cabaret

Je me fais calumet

Je ne fais qu’allumer

Qu’allumer les bobos.

 

Et quand on me dit : « Squaw, va dis-

Tribuer des bièr’s aux visag’s pâles ! »

J’attrape mon arc et j’empale

Celui qui bouge un appendice

 

Je swingu’ peut-être avec les loups

Ou même avec les dobermans

A la mod’ de Little Big Man

J’aimerais bien planté les Sioux

 

On m’appelle La Squaw

D’ la grotte au cabaret

Je me fais calumet

Je ne fais qu’allumer

Qu’allumer les bobos.

 

Je me remue le truc en plumes

Faisant rougir écrivaillons

Tout ce qui porte pavillon

De la villa aux bords d’écumes

 

Quand je tortille mes arrières

Pour éviter les faces à fesses

Il faut de mes reins la souplesse

Il faut une âme de guerrière

 

On m’appelle La Squaw

D’ la grotte au cabaret

Je me fais calumet

Je ne fais qu’allumer

Qu’allumer les bobos.

 

Et si on me montre du doigt

Ou qu’on me prend pour une hippie

Je fais visiter mon tipi

Et vous la taille…à l’iroquois !

 

Ou bien si on me fait la gueule

Pour mon mauvais caractèr’ d’Ute

Je réponds : « Attention la chute

Je suis l’un des… Village People ! »

 

On m’appelle La Squaw

D’ la grotte au cabaret

Je me fais calumet

Je ne fais qu’allumer

Qu’allumer les bobos.

 

                      Le 22/08/11.

                                               Pascal GERMANAUD

 

 

 

 

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