T'ayant aimée.

austylonoir

C'est que parfois aussi, je pense aux restes de toi.


J'en ai des morceaux éparpillés d'odeurs et de murmures,


et d'un parfum qui me remonte et te remonte jusqu'à moi.


Je t'ai, entière, en souvenir, dans les recoins de tes recoins,


au plus secret de ta conscience, je sais le dit et le non-dit,


et ce que cachent tes longs soupirs,


et que j'entends dans la distance.


Je sais les basculements que fait ton cœur,


lorsqu'il s'agite de n'avoir plus, sa paire de chair, loin maintenue,


là où les yeux ne regardent pas, mais qu'on entend battre toujours,


et toi et moi, la belle mesure.


Je te devine des nuits toute blanches, à remuer l'esprit, le corps,


j'en ai les mêmes qui me saisissent ; et le silence de ton absence.


S'il faut qu'encore, nous revenions, à l'état pur où nous passions,


C'est que toujours je nous rêve deux, t'ayant aimée pour être unique.

Signaler ce texte