Tendinite, quand tu nous tiens !

Elle n'a pas de chance ma femme, car elle va être drôlement embêtée, ce soir, pour tourner l'aligot.

En fait, non ! Elle ne l'a pas été pour l'aligot. Elle m'a mis au fourneau. C'est marrant, je n'y aurais jamais pensé par moi-même. Elle est astucieuse ma femme !

C'est vachement dur à tourner l'aligot, je me suis chopé un tour de rein. De tourner l'aligot, est venu le lumbago.

Plus tard, elle me dit.

-         Hervé, il faut nettoyer les toilettes.

-         Encore ! Mais, ma chérie, on l'a déjà fait en 2019 !

-         Justement, cela se fait, chaque semaine.

Grace aux tendinites des poignets de ma femme, j'apprends un tas de choses à la maison. Par exemple, la baignoire, c'est tous les jours qu'il faut la laver, mais après s'être préalablement lavé, c'est mieux !

En cuisine, pareil, c'est fou, ce qu'il faut faire avec ses bras, sans bras vous êtes handicapés. Tiens, essayez d'éplucher une courgette avec les pieds, pas facile, d'autant plus qu'elle ne se laisse pas faire, la cucurbitacée. Elle crie « c'en est assez ! » Puis elle file se cacher sous le frigo. Remarquez, qu'on peut, un peu, la comprendre, se faire dépecer vivante ce n'est pas toujours agréable.

Bref, grâce aux tendinites des poignets de ma femme, j'ai appris que les tâches ménagères, ce n'était pas du gâteau de tout repos. La vache, c'est fou le nombre de trucs qu'il faut faire pour éviter de revenir à l'âge d'habiter une caverne.

En fait, les hommes des cavernes, l'étaient à cause de leurs femmes. De grosses feignasses, les femmes des cavernes.

Autrement, il y a quelques trucs qu'elle réussit encore à faire. Mais comme je suis un gentleman, je lui propose de les tirer au hasard, au bras de fer.

Bref, je suis devenu le factotum de ma femme. Vous ne sauriez pas combien de temps il faut pour guérir d'une tendinite des poignets, vous ?