Tendresse.
daniel-m
Deux mains se frôlent, deux mains se touchent, captant les sens, découvrant l'essence.
Entrelacs électriques de terminaisons nerveuses, comblent le vide d'une tiédeur amoureuse.
Deux mains se joignent, deux mains se croisent, capturant en un seul poing, l'évanescence.
D'extrémités unies en dextérités pudiques, deux mains se cherchent plus loin, flottant dans l'espace,
Comme deux bateaux vides, se remplissant d'angoisse, deux mains se serrent d'une infinie tendresse.
Hésitant encore à trouver le port, l'amarre charnelle des corps, la pudeur doucement s'efface.
Deux visages se contemplent d'un regard complice, décryptant muets, le désir de l'autre.
Au détour de la bouche, l'œil hésite encore, les mains se resserrent, et la tendresse devient désir.
Deux bouches se touchent, se cherchent et se surprennent, s'entrouvrant sur l'autre, lentement elles s'abandonnent.
Deux consciences, subitement se rencontrent, confinement des langues, libérés, les interdits se mélangent.
Tandis que les corps se vident et se libèrent, le contact charnel dans son essor, emporte tout et entrelace.
De vagues en ressacs, de marées en déserts, le baisé n'est qu'une timide approche, du désir, celui de l'autre.
Deux corps se frôlent, deux corps déjà s'affolent, nus, ils s'unissent, nus, ils se donnent.
L'un dans l'autre mêlés, mutuellement ils s'abandonnent et se cherchent en se berçant naïf au hasard.
A ta découverte sur l'autre rive, je me plais à ta dérive et succombe dans tes eaux.
Et de mouvements en étreintes, de battements subtils en de multiples soupirs je me plais à t'aimer.
J'aime à te découvrir, de te couvrir d'innombrables baisés, et de te trans-penser, en ces plaisirs charnels.
Il ne reste pour ma faim, que de jouir de ta présence, m'endormir à tes côtés, sans craindre ton absence.
Si l'amour était un temple, la tendresse en serait la fondation.
Mais, l'instant d'un rêve, déjà, la réalité et son ennui reprennent leurs blessures.
Hasard délicat ou tragique, vérité subtile ou opportunité d'un malentendu ?
Deux êtres se séparent, amants épistolaires d'un instant magique, auteurs d'une « poésie en distance »
Ils se désintoxiquent de leur dépendance, et retournent instamment au quotidien de leur souffrance.
Ces quelques mots étaient un cadeau, ces vers furent pour un instant, le soulagement d'un lourd fardeau.
S'entendre à la perfection, sur un malentendu, est un doux paradoxe, celui de la complexité de notre modeste existence.
A mes muses !
Daniel-M. Once upon a time :o)
Texte libre de droits de hauteurs ;o)
Très beau poème jusqu'à : Si l'amour était un temple, la tendresse en serait la fondation... J'oublierai la suite de désintoxication et perte de dépendance... Laisser cette tendresse s'étendre tout en langueur... Sur ma page il y a un texte qui s'appelle tendresse moi ;-)
· Il y a presque 4 ans ·Maud Garnier
Ah la, la, je te comprends, le virtuel, c'est le miroir aux alouettes. Malgré tout on peut ressentir l'amitié de quelqu'un à travers l'éther, la froideur du clavier, comme on peut d'ailleurs en ressentir la méchanceté ou la bêtise !! Emouvant ton commentaire Daniel. Amitiés d'une personne virtuelle mais sincère. Martine.
· Il y a environ 4 ans ·Louve
Merci Louve, tu me fais penser à ma voisine. D'ailleurs elle s'appelle Martine comme toi :o)
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
Un beau texte qui décrit bien toute la fragilité de l'amour, du désir, le déroulement de la vie en somme !
· Il y a environ 4 ans ·Louve
Merci Louve. Ce texte est juste le méa culpa d'un imbécile qui était un jour tombé amoureux, sur un site quelconque, d'une personne finalement virtuelle. Je ne suis pas fier de cette période mais je l'assume. Ceci expliquant probablement aujourd'hui mon refus catégorique des réseaux sociaux et la distance prise ici. Mon réseau social, c'est mes voisins, mes collègues de boulot, ma femme, ... le reste c'est juste du vent. Puissent nos jeunes le comprendre un jour.
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
un texte magnifique que nous n'aurions jamais soupçonnés de notre ami Daniel - quelle fulgurante "retourne" un véritable velours pour le palais - merci
· Il y a environ 4 ans ·suemai
j'oubliais : BOOM !!!
· Il y a environ 4 ans ·suemai
"un texte magnifique que nous n'aurions jamais soupçonnés de notre ami Daniel " <<< Daniel ce troll cybernétique ha ha !
· Il y a environ 4 ans ·Je plaisante et merci beaucoup pour le compliment. Ce texte a presque 10 ans et j'avoue que je serais incapable de l’écrire aujourd'hui. C'est triste comme l'hypersensibilité se transforme avec le temps en carapace ! Il faut se préserver, dit on :o)
daniel-m
Je suis ravie à la lecture de ce poème ma-gni-fi-que !!! Ton talent montre enfin le bout de son nez ! Je savais, avec ta verve humoristique et ton sens de la repartie, que tu savais écrire. Là, c'en est la preuve irréfutable !!! Merci pour ce très beau poème qui murmure de si belles pensées... puisse-t-il servir de fondement à un futur rempli de poèmes tout aussi beaux !
· Il y a environ 4 ans ·Sy Lou
Merci Sy Lou ! Je ne sais pas si je sais "écrire", disons que je sais m'exprimer :o) Peut être qu'un jour je me remettrai à écrire, si le besoin et le contexte de ma vie s'en faisait ressentir.
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
Texte bien écrit ,bravo Daniel m
· Il y a environ 4 ans ·ventvert
Très beau !
· Il y a environ 4 ans ·J’ai toujours été subjugué par la magnificence que donne à nos sens l’état amoureux. La subjectivité est décidément parfois magique. :o))
Hervé Lénervé
V'la aut' chose, une gomme à mâcher à l'anis ? :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
... et la haine un stylet, ... c'est ça ? :o)
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
BOOM !!!
· Il y a environ 4 ans ·suemai
c'est un cadavre exquis ces commentaires ou quoi ? :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
Stupéfiant, bravo daniel !
· Il y a environ 4 ans ·odess
Merci, même s'il s’agit d'un vieux texte :o)
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
Il n'y a pas de vieux textes, il n'y a que des textagénaires. :o))
· Il y a environ 4 ans ·Hervé Lénervé
:o)
· Il y a environ 4 ans ·daniel-m
BOOM \\\
· Il y a environ 4 ans ·suemai