Terrien.

Terrien, t'es rien.

À quoi tu joues, qu'est-ce que tu fous, Louise, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Regarde-toi.

T'as l'air brisée, complètement détruite, je sais pas comment c'est possible d'avoir le regard aussi vide que le tiens, tu ne dégages plus rien, et pourtant, j'ai l'impression que tu pourrais fondre en larme à n'importe quel moment, que ton coeur peut voler en éclats et tout le reste en même temps.

Tu regardes le monde en y cherchant ta place, un endroit qui te conviendrait. Et, étrangement, t'as l'air à l'étroit à l'intérieur de toi, et j'suis peut être parano, mais j'ai cru entendre ton coeur crier ‹‹ mayday, m'aidez›› la nuit dernière.

Ne m'en veux pas Louise, mais je commence à fortement douter de tes capacités physiques comme morales, j'voudrais pas te retrouver au fond de la baignoire, en bas de l'immeuble, au creux des caves, dans un état si déplorable qu'on ne t'en reconnaitrait plus.

Y'a assez de cadavres à l'intérieur de toi pour tu le deviennes définitivement.

J'affronterai tes peur, attraperai tes douleur et détruirai tes peines, mais pour ça, faut que tu me fasses confiance, j'sais qu'a l'intérieur de toi c'est le bordel, que t'as mal, et c'est sûrement normal, j'sais pas comment on peut encaisser tout ça sans rien dire, j'ai peur de souffrir autant.

Mais j'voudrai essayer de t'aider.Alors la prochaine fois, quand tu auras envie de pleurer, fais-le près de moi, que quelqu'un puisse essuyer tes larmes avant qu'elles ne viennent heurter ton coeur.