Toi

ninoche

Ce texte me tient très à cœur, et je ne crois pas encore avoir écrit en me dévoilant de cette manière... ~Image trouvée sur Google Image

On me dit que je suis conne de croire à ça. On me dit que tu n'existes pas. Je sais bien qu'ils pensent tous que je raconte n'importe quoi. Pourtant, je sais que c'est vrai. Je sais que tu as existé, car je le sens. Comme s'il y avait un vide, en moi. Ta place. J'aurais aimé que tu sois là. J'aurais aimé que tu sois à mes côtés, que l'on se dispute pour des broutilles ou des choses plus graves, que tu me consoles lorsque ça ne va pas et aille « casser la gueule » des gens qui me fassent pleurer. J'aurais aimé que tu sois le genre de mec bisounours, qui a une carrure de joueur de rugby mais qui au fond, est un gros tendre. Se blottir dans tes bras aurait été tellement bien. On aurait critiqué les parents ensemble, je t'aurais saoulé avec mes textes et mon envie de devenir écrivaine, ma passion de la danse et mon imagination étrange. Tu aurais peut-être compris la grand-mère qui me met tout le temps dans des états impossible, peut-être pas. Je me demande de qui tu aurais été le plus proche. De notre mère ou de notre père ? Faut avouer que ce dernier, c'est un cas. Mais je l'aime quand même. Tu m'aurais peut-être critiqué, traité de conne, d'idiote, de ce que tu veux, car je ne sais pas quel genre de personne tu aurais été, pour quoi te serais-tu passionné. Tu aurais peut-être mis du gel, tu aurais peut-être fumé comme ce con de ma classe, tu aurais peut-être foutu du grand n'importe quoi, je n'en sais rien. Ma vision de toi est floue. Je ne t'ai jamais connu et pourtant, j'ai l'impression que si. Tu n'es pas né, moi si, il y a des gens qui croient à ton existence passée et des gens qui n'y croient pas. Maman et moi si. Et tu me manques, mon jumeau. Je suis peut-être une gamine qui croit trop en toi, qui vit dans un monde imaginaire, mais oui, j'y crois et je l'assume.

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