Ton rire collé à mon cou

parismrs

Mon vieux jean troué et ton sourire en deux temps, septembre se pointe.

Sur le rebord de la fenêtre ta voix transpirait l'oubli et déjà tu t'en allais. T'avais les yeux verts, moi je n'imaginais pas vieillir abimée.

On me dit que tu vis de murmures dévergondés que tu flânes et te froisses sous d'autres jupes. Tu vis à t'en torde le cou, ivre d'ennui, pressé d'engloutir mon souvenir, tu foules des peaux faciles, noies mon goût dans leur parfum et aplatis tes caresses égoïstes sur des brunes et des rondes, tu vis à m'en tordre le bide.

 L'insomnie aiguise mes silences.

J'ai compté mes dérives, essayé les bulles, rongé les comptoirs et sucer des psychotropes jusqu'à ce que les portes qui claquent ne résonnent plus qu'entre elles.

Ils disent : il est temps, je pense : les heures c'est pas ça qui compte.

Mon vieux jean troué et ton sourire corné, septembre se pointe de nouveau.

Signaler ce texte