TUER LE TEMPS

Dans la brume matinale de mes matins chagrins,

Je cherche de mes sourires le souvenir des tiens,

Cette intime douceur que nos corps enlacés

Donne à nos réveils en plaisir annoncé.

L’audace de mes reins empreints de ta mémoire,

Réclame, ondulante des bribes de notre histoire,

Les brûlures jouissives de tes mains impatientes

De ma cambrure d’indécence troublante.

Point besoin d’alibi, j’aime à plaider coupable

Criminelle amoureuse au charnel redoutable

Dont j’aime égratigner ton viril indomptable

Dont je suis amoureuse en mode impérissable !

De ce sang si toxique qui coule dans mes artères

J’aime tant  t’en offrir les codes et les mystères

Empoisonner tes lèvres de mes sucs délétères

Jusqu’à graver tes sens de ma fièvre carnassière.

Le temps cet insolent n’a que faire du manque

Cette sourde douleur des amours saltimbanques

Imposant le silence au feu de nos ardeurs

Repoussant à plus tard les étreintes en sueur.

Nous lui ferons la peau je t’en fais le serment

Confondrons ce salaud de nos esprits hurlants

A le réduire en cendres, à le rendre poussière

Quand de ton  corps brûlant je serai cavalière.

© 2013 Mysterieuse