Un peu de sérieux...

Un peu de sérieux...

Bon, j'en ai un peu marre moi d'écrire des textes crétins, pour changer un peu voici un texte sérieux, je sais, ça en étonnera plus d'une et d'un...

Mais je suis aussi un grand intellectuel, méconnu certes, mais qui gagne à ne plus l'être...

Voici donc un extrait de mon : « PETIT TRAITE DE SÉMIOLOGIE APPLIQUÉE A L'USAGE DES MALENTENDANTS. »

Traité que j'ai écrit il y a environ trois ans et qui a été primé au concours Lépine...

Tout d'abord, qu'est-ce que la sémiologie ?

Non, ce n'est pas une maladie infectieuse, ni même une branche de l'Art Contemporain...

Et un « sémiologue », ce n'est pas une injure du capitaine Haddock, mais quelqu'un qui étudie la sémiologie.

La sémiologie, tout le monde en fait plus ou moins sans le savoir, et plutôt moins que plus d'ailleurs...

La sémiologie, vient du grec « Sémios » et «  Logos».

Sémios qui veut dire «  Signe » et Logos qui veut dire, comme chacun sait, « science».

La sémiologie est donc la science des signes. Mais attention, il ne s'agit pas du langage des signes à l'usage des durs de la feuille... Il serait par ailleurs extrêmement difficile d'expliquer la sémiologie à des sourds par le langage des signes... Ce serait comme vouloir expliquer le dernier congrès du parti socialiste à un membre de l'UMP, ou bien la richesse des couleurs chez Van-Gogh à un daltonien...

Mais alors, de quels signes s'agit-il me direz-vous ? (Ou ne me direz-vous pas, selon que vous êtes curieux ou pas, ou que vous vous en battez le coquillard complètement).

Mais partons du fait que vous me le dites, (c'est plus pratique pour mon exposé...)

Et que ceux que ça n'intéresse pas aillent se faire cuire des pâtes...

Donc, il s'agit de l'étude des signes qui signifient quelque chose, des signes pris comme signifiants d'un signifié, à l'intérieur d'un contexte où une action se joue...(ou ne se joue pas si rien ne se passe...)

Comme disait Ferdinand de Saussure (Saussure oui, pas Chaussure...) : «  L'unité linguistique se fait au sein d'un rapport syntagmatique où deux types de rapports coopèrent, et ce de façon diachronique et non forcément épistémologique.... »

Je pense que c'est clair pour tout le monde ?

Bon, pour celles et ceux qui ne sont pas habitué(e)s à la sémiologie, je vais simplifier.

Le signifiant (qui peut être d'ailleurs aussi quelque chose de totalement insignifiant) est le support du signifié, dans la mesure ou émane toujours du signifié un signifiant, et l'inverse marche aussi, tout dépend comment on lit une phrase en fait, de gauche à droite ou de droite à gauche...

Mais attention, il ne faut se fier à n'importe quel signifié, comme ça, sous prétexte que c'est un signe qui fait sens... Le signifiant, si l'on s'y fie aveuglément peut signifier tout à fait autre chose que ce que l'on croyait.

Si un signe (et pas un cygne bien sur, quoiqu'un cygne soit aussi un signifiant), si un signe s'impose comme sens insigne, c'est la consigne que c'est un signifié dont on a pas besoin de se méfier...

On ne peut pas le dire plus simplement...

N'allez pas pour autant imaginer que la sémiologie est une science difficile, pas du tout ! A la base, c'est simple. Mais évidemment, encore une fois de plus, nos intellectuels ont tout compliqué.

Claude Lévy Strauss par exemple s'est ingénié à rendre la sémiologie encore plus ardue et il en tira le « Structuralisme ».

Quand à Jacques Lacan, n'en parlons même pas. Si quelqu'un ici à jamais compris une phrase de Lacan , qu'il me fasse signe...

Exemple : J'entérine l'acting-out comme équivalent à un phénomène hallucinatoire du type délirant qui se produit quand vous symbolisez prématurément, quand vous abordez quelque chose dans l'ordre de la réalité et non à l'intérieur du registre symbolique... »

Le pire, c'est que ça veut dire quelque chose ! (Mais quoi?) Après ça, on ne s'étonnera plus que Lacan ait finit à Sainte-Anne, comme interne certes mais enfin...

D'un point de vue pratique, à quoi sert la sémiologie ?

On ne s'en rend pas compte, mais la sémiologie est partout, nous vivons un monde où les signes sont de plus en plus nombreux et complexes, dans la communication, dans le management, dans les rapports sociaux en général, dans la culture évidemment, dans la science, la psychologie, le marketing, le packaging, et même dans le camping...

En médecine, la sémiologie est de plus en plus pratiquée. Exemple : lorsqu'un malade ne respire plus, c'est le signe qu'il est mort. Et ce signe, ce n'est ni plus ni moins que de la sémiologie !

Pour en savoir plus, je recommande à tout le monde la lecture du : « Cours de linguistique générale » de Ferdinand de Saussure (Saussure, pas Chaussure.).

C'est un admirable ouvrage qui permet de mieux comprendre l'interaction du langage au sein de nos sociétés, bref, de mieux comprendre le monde, et d'éviter déjà de dire des conneries du style : « Ouah, t'as vu la gueule du mec, on dirait un sémiologue ! »...

Ce qui est d'un vulgaire...

Bien sûr, je n'aborderai pas ici les problèmes du méta-langage, ni-même ceux de la macro-sémantique... Cela nous mènerait trop loin...

Voilà, je vous signale au passage que je suis également le fondateur du « Déstructuralisme », et que si cela vous intéresse, je peux vous envoyer mon ouvrage : « Phénoménologie du Vélib dans la littérature contemporaine ».

Un recueil de textes que j'ai financé en auto-édition et qui a un peu de mal à se vendre en ce moment.

Je vous ferais un prix...

(L'illustration est un portrait de Ferdinand de Saussure, l'inventeur de la Sémiologie, et on peut voir effectivement, que sur ce portrait il n'a pas de chaussures...Enfin, l'on peut supposer qu'il n'en a pas puisqu'elles ne sont pas visibles (et ça, c'est de la sémiologie aussi!)