Une fête sereine

Comprendre les choses avec le temps comme touchée par la grâce de la sagesse, s'approcher d'une vérité toute relative, la perfection n'est qu'une vue de l'esprit, subjective, sporadique, toute en pointillé. Tenir le bon bout, voir les choses en technicolor comme dans une affiche publicitaire, t'as le ticket chic, t'as le ticket choc, j'aime  bien ce slogan! Perdre un peu de soi dans le chaos des villes désordonnées, se retrouver indemne au bord d'une mare féérique, remède infaillible contre l'oubli du bonheur. Tomber sur des gens biens, passer comme un petit train entre les arbres touffus d'un chant magnétique, oui je joue avec les mots, j'aimerais tant les mettre en musique comme une chanson qui passe à la radio! Radiophonie, mélancolie, para-olympique, j'écris ce qui me vient à l'esprit, l'écriture automatique c'est bien pour les âmes qui n'ont personne à qui parler, mais pas que bien sûr, éviter de se ronger l'esprit. Je pense au loup déguisé en mère-grand dans le Petit chaperon rouge. 

Je pense au Petit chaperon qui dirait à sa mère-grand:

- Je reviendrai à la saint Paulin à l'heure où les écureuils et les fées fêtent ensemble le royaume des prés jolis. Tout est tendre, tout givré, les arbres couverts de neige, les cynorhodons, petites boules rouges frileuses finiront en marmelade. J'ai faim d'amour et de délicatesse, petits chocolats cachés dans le gâteau de Mère-grand et le chasseur de la forêt sera l'invité suprême".

J'aime les guillemets, les tirets qui ouvrent les dialogues, on peut alors tout inventer, tout imaginer, pourquoi cette envie de pleurer? Grâce au Petit Chaperon rouge, tous les petits lecteurs ont eu une Mère-grand, moi le conte qui me touche encore le plus c'est le Petit Poucet qui sème des cailloux pour retrouver son chemin, quel ingéniosité! J'aime Perrault, les Grimm, Andersen, l'enfant qui est en moi a l'âge des bonbons et des Malabars rose, mes préférés. Tout continuer ou tout bâcler, faire de ma vie une fête sereine.