UNITE 21 CHAMBRE 12

Pascal Germanaud

UNITE  21 CHAMBRE 12

 

Je traverse un couloir glacial

Murs blancs, plafond trop lumineux

J’écarquillerais bien les yeux

Si je pouvais me fair’ la malle

Comment changer de position

Quand on est cloué comme un con

Vêtu d’un tablier sans nom

Sans chemise, sans pantalon

 

Pâle comme un linge devant des filles en blouse

Je pénètre dans la Quatrièm’ Dimension

L’ « Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions

Me dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze »

L’ « Unité vingt-et-un’ » plein’ de bonn’s intentions

Me dépose en danseuse au cœur d’la « Chambre douze ».

 

Vers sept heur’ vient l’temps des piquouzes

L’un’ pomp’ mon sang, l’autre m’empale

Fibroscopie, ponction sternale

J’n’ai qu’une envie, hurler du Blues

 

 Adieu Quatrièm’ Dimension

Depuis qu’ défil’nt les allées froides

C’est : « Salut ! », « B‘jour ! », « T’as l’air malade ! »

Avec ma copin’ Perfusion

 

Et frêle comme un gland devant des femmes en blanc

Je frôl’ les murs humid’s pour m’ frayer un chemin

Jusqu’au bol de lait chaud et au fond du jardin

J’allum’ ma cigarette et m’assois sur un banc

 

Fragile comme un flan croisant Dupont, Durand

Je longe les brancards en regardant plus loin

Mon grand bol de lait chaud m’appell’ dans le jardin

Auprès de mes croissants, au-dessus de mon banc.

 

                                                   Le 19/12/09.

                                                                  Pascal GERMANAUD

 

 

 

 

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