Vide existentiel

tantdebelleshistoires

Etat dépressif

Quatre heures du matin, je me réveille en sursaut, mon cœur se terre sous la couette en vrac, des bruits étranges, d'incompatibles interférences m'arrachent des bras de Morphée.

Mon corps moite se vrille dans d'incessants mouvements incontrôlables, mes mains s'accrochent de désespoir à l'oreiller humide noyé d'impuissance à mourir. Une nouvelle nuit d'insomnie me perd dans des labyrinthes à méandres sans sortie.

Mes yeux rouges écarlates aux pupilles dilatées déversent ma jeunesse, je ne puis voir hier, il a déjà sombré.

Ma tête bourrée de braises consume ma raison qui s'envole en volutes vacillantes et mon cerveau en feu se jette dans sa boite crânienne cherchant une issue impossible.

Mon cœur fait un boucan d'enfer, rejetant les scories d'un volcan en furie, je ne contrôle plus rien, je me mets à chialer en spasmes délirants ne sachant plus si je lutte ou si je suis passée.

La matière agonisse dans une vis sans fin et bascule sans clémence dans un vide existentiel.

Vous êtes tous là, fantômes de mes nuits blanches, habitants de mon âme, je vous entends sans cesse, acouphènes infernales, cessez votre sabbat!

Image : L'implorante de Camille Claudel

Signaler ce texte