Voyage inorganisé

Hervé Lénervé

Aujourd'hui, je vous emmène sur une terre sauvage, inhabitée de l'homme ou en sauvage.

Ici, le milieu social est au tout venant, inamical, hostile, périlleux. Mais grâce à des connaissances haut placées, j'ai pu établir un contact avec la peuplade indigène belliqueuses.

Ce qui n'est pas facile, car chez eux, la lettre « e » se prononce « tabaconda ». Par chance, ils ne savent pas écrire.

Bon, suivez-moi, mais regardez bien où vous mettez les pieds. Il y a encore plus dangereux que les indigènes sauvages, il y a les serpents sauvages, les araignées sauvages, les chats sauvages sauvages. Et maintenant, les ours sauvages. Il a été réimplanté, car il manquait.

Autrement, admirez le paysage ! Bon, on ne voit rien, certes, car la forêt est trop tassée d'arbres, si hauts qu'ils mangent le ciel et la lumière. Donc, il fait sombre, mais il ne fait pas froid, seulement humide. Cent pour cent d'humidité. Ca vous trempe un homme en une minute, pour le reste de sa vie.

Je sais, je n'aurais jamais dû vous entrainer ici, d'autant plus que le temps va se gâter. Il va pleuvoir et quand il pleut ici, il ne pleut plus, nulle part ailleurs. Il paraîtrait même que certaines villes alentours n'ont plus d'eau courante. Mais ce sont peut-être des rumeurs, car il n'y a pas de ville alentour.

Comment ça ? Vous n'avez pas pris vos ponchos ?

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