Plaisir interdit
jo75
Ses mots crus, se détachant clairement sur mon écran d'ordinateur, noir sur blanc, font grimper l'excitation en moi. J'essaie de contenir l'expression de mon visage, me donnant un air concentré et sérieux face à ma collègue qui travaille dans le même bureau que moi. Cela fait déjà plusieurs jours qu'il m'envoie des messages lourds de sens et de plus en plus insistants. Je ne suis pas insensible à son charme mais je tente de faire bonne figure. Je sais cependant au fond de moi que je ne vais pas pouvoir résister longtemps ; mes scrupules finiront par voler en éclats et mes sens par avoir raison de moi.
Quelques mois plus tard...
Assis sur mon canapé, un verre à la main, nous discutons du dernier projet sur lequel nous avons travaillé ensemble. J'essaie de me montre drôle et désinvolte, mais sous mon air léger, je ne peux m'empêcher d'admirer ses larges épaules et les muscles saillants sous son élégante chemise. Par cette chaude et moite soirée d'été, il n'a pas mis de cravate, entrouvrant quelques boutons de sa chemise qui laissent deviner un grain de peau lisse et doré par les premiers rayons de soleil du mois d'août. Il se lève pour aller chercher une autre bouteille de vin dans la cuisine. Son parfum musqué chatouille mes narines et mes sens. Je le regarde se déplacer avec souplesse dans son costume superbement taillé. Je sens la chaleur me monter à la tête et je sais pertinemment que ce n'est pas dû à la saison. Je n'aurais jamais dû accepter ce rendez-vous chez moi et commence déjà à culpabiliser. Mais il revient s'asseoir à sa place et me frôle légèrement la cuisse de sa main en posant le vin sur la table. Mes scrupules m'abandonnent de nouveau. Nous trinquons à notre projet, sans nous quitter des yeux. Mon bas-ventre palpite sous son regard insistant, suintant le sexe et les plaisirs coupables. Lentement, avec un petit sourire en coin, il me prend le verre des mains et le dépose sur la table. Immobile, retenant ma respiration, je le regarde faire, hypnotisée, telle une proie prise au piège sous le regard félin de son prédateur.
D'une main ferme, il me prend alors la nuque et m'embrasse avec fougue et passion, sans que j'ai le temps de réagir. Emportée par sa fougue et haletant sous ses lèvres impérieuses, je n'émets aucune résistance. Ses mains grandes et puissantes parcourent mon corps tout entier, qui frissonne de plaisir, électrisé par chacune de ses caresses. Ma raison anesthésiée, mes principes volant en éclats, seul mon corps est encore vivant et répond à ces vagues de plaisir. De temps en temps, un gémissement s'échappe de mes lèvres lorsqu'il daigne me laisser un peu de répit entre plusieurs baisers sauvages et humides. Ma langue se joint à la sienne dans une danse qui nous laisse haletants. La respiration saccadée, je cherche de l'air et il se penche alors sur mon cou pour y faire courir sa langue tandis que je me noie dans son parfum masculin et boisé. Enivrée par son odeur et affaiblie par ces incessants assauts de langue et de lèvres, ponctués de grognements de désir, je m'allonge sur le canapé. Il entreprend alors de déboutonner ma robe et de caresser la moindre parcelle de mon corps. A mon tour, les doigts tremblants de désir, je le déshabille et découvre enfin son corps musclé que je n'ai cessé d'imaginer et de rêver avec culpabilité. Mes doigts courent sur les muscles saillants de son torse, je goûte à sa peau parfumée et douce. Nous sommes rapidement nus et je sens le désir monter en moi, de plus en plus intense, tandis qu'il frotte son corps dur contre le mien, me faisant sentir son excitation. Mon corps s'embrase contre sa peau et sous ses lèvres. Il caresse, hume, embrasse, lèche, mordille ma peau comme s'il n'avait pas fait l'amour depuis des mois et murmure mon prénom entre deux soupirs. Je ne me suis jamais sentie si désirable et excitante de ma vie. J'en redemande, réponds à ses baisers, commence à griffer et mordre d'excitation, le corps tendu de désir contre le sien. Je le sens glisser un, puis plusieurs doigts dans ma moiteur, m'arrachant un long gémissement de plaisir. Mon corps ondule sous son doigté habile et mon besoin de ne faire plus qu'un avec lui se fait pressant, urgent. Il accorde maintenant ses lèvres et sa langue à ses doigts, en des caresses tantôt lentes et sensuelles, tantôt insistantes et rapides. Il reste ainsi, le visage entre mes cuisses, se repaissant de ma chaude humidité. N'y tenant plus, je le ramène vers moi et saisit son désir, si doux et si dur en même temps, d'une main, et entreprend de lui faire offrande à mon tour de ma bouche, affamée de lui. Il laisse échapper un râle de plaisir et fait glisser ses doigts dans mes cheveux. Enfin, je m'allonge, m'offrant à lui toute entière. Nos corps nus et transpirants se cherchent, se trouvent, s'unissent dans une danse sauvage et dans des gémissements et des cris de plaisir, tandis que nos langues s'emmêlent. Nous parvenons à l'extase ensemble et restons ainsi emboîtés pendant un moment.
Enfin, quand nos respirations redeviennent régulières, il se lève et se rhabille, puis dépose un rapide baiser sur mon front avant de partir rejoindre celle avec qui il partage sa vie depuis cinq ans.
L'amour au bureau, c'est c'qu'il y a de mieux. A voté!
· Il y a plus de 9 ans ·arthur-roubignolle
Merci pour le vote, Arthur !
· Il y a plus de 9 ans ·jo75