19h12

--mephisto--

19H12. Je marche, je n’en peux plus de marcher. Il fait froid, je ne sens plus mes orteils…ce que je sens par contre c’est que je vais me prendre cette saloperie d’orage. Mais quelle conne ma pauvre fille, faut toujours que tu te débrouilles pour ne rien faire comme tout le monde, en pire évidemment. Bref, l’idée des « aiguilles » aurait pu être bonne, si…le voilà le fameux SI, celui-là même qui te fait basculer de part et d’autre de l’existence, enfoiré de SI qui tantôt se précipite, tantôt se fait désirer, jamais au bon endroit ni au bon moment… Et merde, le 54… Vite, courir, un pas après l’autre…et on accélère…foutue mini-jupe…foutus talons. V’là que la transpi s’en mêle, génial. Allez un effort, l’arrêt n’est pas loin. Et puis merde, pieds nus c’est mieux… enfin, dans l’absolu, parce que là, sur le trottoir mouillé, à slalomer entre les défécations de nos 30 millions d’amis c’est tout sauf du confort. 50 mètres, saut, esquive… 30 mètres. Le ronronnement du moteur – je l’entends, l’explosion des flaques d’eau sur son passage – je la sens !…il n’est plus très loin. 10 mètres avant de se retrouver à embrasser le profil de la nouvelle égérie Armani. Ok, c’est une affiche, ça va… mais on se motive comme on peut quand on est au bord de la crise d’asthme. J’y suis, je l’ai…soulag…STUPEUR. Il est blindé, full, c’est une boîte à saaaaardiiiiiineeus. L’espoir que les gens descendent. Gentiment, un par un. Allez… Un… UN ? C’est tout ? Et il était ou lui, au plafond ? Fermeture. Démarrage. Je reste à quai. Et premières gouttes aussi, bah voyons… Et mon parapluie dans tout ça? A la maison évidemment… Je crois qu’on y est là... L’abribus ? Ah oui, le beau mâle, le parfum, tout ça…la pub ils y ont pensé, mais le toit, le toit lui…il peut aller se faire voir…et moi avec. Bon, et maintenant ?

19H17. Y’a pas à dire, elle fait bien son boulot celle-là. Deux minutes, et j’ai déjà changé de coupe, de couleur…et de veste. Non mais franchement, tu ressembles à rien. Allez, troisième teinturier en deux semaines, c’est la fête. Quelques petits réajustements, on sort le peigne, voilà… Ca tire. C’est normal. Le crayon… Non, pas celui-là, trop court… Celui-là! Deux temps, quelques mouvements et voilà un chignon prêt à gagner une autre cage d’escalier. On tente la sortie : one, two…

19H23. Erreurs. Beaucoup trop d’approximations. De la pluie, certes, mais du vent aussi, qui ramène un surplus d’eau des balcons…il aurait fallu compter dessus. Traîtrise. Merci, le chemisier est de la partie maintenant ! Et puis ce fichu compas, qui visiblement m’a traversé les DEUX yeux, incapable de remarquer que l’entrée suivante était à beaucoup plus que la dizaine de mètres évaluée initialement. Du coup, on recommence : le crayon disparaît au profit du peigne qui laisse la place au crayon. Le tour est joué. For-mi-dable. Bon, et maintenant ?

19H45. Ca fait 20 minutes là. Ca commence à être bon, non ? Non. C’est loin d’être bon. L’information est venue d’un grand éclair, très vite suivi de trois ou quatre autres. Et puis ça a explosé, naturellement. Et puis c’est de la connerie au final le 20 minutes : montre en main 11, 13 si tu parcours l’ensemble du zodiaque et des annonces en dernière page. Ah oui, les fameuses…Ha.. Y’en a qui ont vraiment peur de rien. Enfin, toujours est-il que je suis pressée moi, je n’ai pas que ça à faire et que là, entre deux murs de béton armé, une porte vitrée et ce rideau translucide, c’est pire qu’être bloquée dans un ascenseur. Au moins ; dans un ascenseur y’a encore de quoi s’asseoir sans s’en mettre partout… Et voilà qu’il pleut pour de bon. Ca tombe bien, j’ai pas encore commencé le sudoku d’aujourd’hui. Du coup, re-crayon. Sans le peigne cette fois.

19H47. Profonde réflexion, mes neurones s’agitent…comment se débarrasser de lui? C’est pas que se retrouver coincée dans une banlieue paumée ça fait cogiter…mais en même temps…y’a de ça. D’ailleurs qu’est-ce qu’il vient faire là celui-là, d’un coup ? Comme si un sudoku se faisait à deux…depuis quand ? Oui, depuis quand avait-elle jailli cette idée ? Deux semaines ? Plus ? Depuis qu’il avait commencé par s’intéresser de trop près à Débo ? A bien y réfléchir, c’est con quand même, être assez stupide pour croire que ça aurait pu marcher avec un mec comme ça. Et puis de toute évidence, ils vont mieux ensemble… 9, p’tain il est ou ce foutu 9… Et l’autre qui ferait rien pour m’aider, normal. En y repensant,  me rappelle pas qu’il ait fait quoique ce soit pour me rendre service. Ah si, la fois où il m’avait aidé à déménager…enfin…il s’était proposé de porter le carton « lingerie »…et puis il avait posé son cul sur la chaise et s’était servi dans son pack de Seize. Rien à dire, il était au top. Tellement fort que maintenant il réussit à me bouffer 70% de mon cerveau. Je me suis dit, à 80 j’arrête...j’en suis pas loin remarque. Bon c’est vrai que le coup du SMS dans le portable ma désormais ex–meilleure–amie–pour–l’éternité–jusqu’à–la–moooort (j’ai pas l’impression d’être morte là, pourtant) avait sérieusement contribué à faire monter cette proportion. J’m’en rappelle comme si c’était hier (d’ailleurs, ça l’était) : Complik de te voir 2main, elle passe à l’appart après. Ok pour lundi A-M, je suis dur 2 partt… La classe quand même, non ? Il avait piqué la réplique à Greg le Millionnaire, c’est pas possible ! Mais le pire, c’est pas ça le pi-ire…c’est qu’il n’ait même pas cité mon nom ! Soit. Clothilde, c’est un peu long dans un texto, ça passe moyen avec deux doigts, c’est pas aussi excitant que Déborah ou…Daniella. Un simple « Clo » aurait pourtant été suffisant… Là, j’étais E L L E…j’étais l’autre, la femme délaissée au profit de l’amante…et en avant les clichés ! Et comme hier c’était hier, 2main c’était aujourd’hui…forcément…non, enfin, oui mais ce soir je veux dire. Peut-être tout compte fait, que c’est mieux ici…au final, toute seule, tranquillement, fesses mouillées et synapses aux aguets (des fois que les 9 ne se seraient pas tous planqués !) plutôt que là-bas, corps tendu sur chaises de jardin inconfortables, faisant semblant que tout va bien en affichant un sourire « kinder country », alors que l’on frôle la crise de nerfs, dévorée par l’insupportable démangeaison de se laisser glisser sous la table pour y repérer tout mouvement suspect entre ces deux là. C’est peut-être plus très malin d’y aller à ce dîner de promo finalement… Surtout si c’est pour y voir ses potes à lui. Au début je pensais que j’allais tout faire péter, mais là…làahhh ah…je suis vi-dée. J’ai toujours su que ma fougue révolutionnaire ne me mènerait pas plus loin que de porter un t-shirt du Che quand j’avais 16 ans… ou de reverser ma haine sur une copine de classe au marqueur vert sur la porte immaculée des toilettes du collège. De la rébellion absolue en somme ! Encore une qui m’avait piqué mon mec ceci dit. A croire qu’en dix ans, les choses n’ont pas changé.

19h55. Téléphone. Déborah. Super. J’ai des crampes à l’estomac depuis hier à chaque fois que je lui parle à elle. Ne rien laisser transparaître, contenir les larmes qui souhaitent se détacher de mes globes oculaires, continuer à respirer, dire oui, dire peut-être. Le non serait de toute manière trop suspect. Lui sors le coup du bus. Elle s’en fout j’ai l’impression. Elle m’attend, tout le monde est arrivé, il faut que je me dépêche. Elle arrive même à raccrocher avant moi. Salope. Vite, se baisser, ramasser les affaires et sortir dans la tempête. Avec un peu de chance j’aurais même droit aux 100 000 volts réglementaires… Je me baisse donc. Je tombe en fait. Mes genoux s’écrasent sur le carrelage froid, aussitôt suivis par quelques gouttes provenant de mon visage. Echec. Je me rends compte que je ne contrôle plus rien. Ainsi, je pleure. Comme un bébé. Avec des spasmes, en réinventant une façon de respirer. Rien n’y fait, ni penser à une plage déserte, ni la mise en pratique des cours de Tai Chi de M. Chung. Je continue ma métamorphose en fontaine. Le réalisme est saisissant : la sphinge marbrée, véritable statue vivante, gardienne du temple ! A ceci près que l’aspect mythologique se résume, en l’occurrence, à un colley dépité traînant ses pattes au pied de l’escalier 3-A d’une barre HLM dans un bled paumé de la banlieue parisienne. Oui, ramasser ses affaires, à tâtons, les yeux rouges, les cheveux dedans et moi à quatre pattes. Et foutre le camp.

20H00. S’essuyer les yeux. Se tenir prête au cas où l’orage cesse. C’est pas possible, c’est la mousson ma parole. Se regarder dans la vitre. Flipper grave ! Impossible de sortir comme ça. Non, c’est sûr il faut faire quelque chose là, on dirait Robert Smith dans ses plus épiques envolées héroïnomanes ! Allez, au boulot : au nom du rimmel, du fond de teint, et du rouge à lèvres, amen. Entre deux tags et trois rayures je devrais m’en tirer avec la porte vitrée. Non c’est sûr maintenant, il faut que je m’explique avec lui dès ce soir. Je vais lui rebalancer texto le message en plein repas, on va voir sa tête de nœud ! Avec un peu de chance il va rendre tout ce qu’il aura mangé…pfff, que d’illusions… Tiens, un autre réfugié !

20H01. Observation : trempé. Et perspicace avec ca, bravo ! En même temps dans le reflet de ces vitraux magnifiques, jouer à la physio se complique. Surtout ne pas attirer l’attention, paraître concentrée, ne pas se retourner…voyons voir, signes distinctifs ? Des lunettes, un costard…enfin ce qu’il en était…un intello cui-là. Ferait-il partie de la p’tite sauterie de ce soir ? Ca serait bien le genre. Un peu jeune peut-être. Il est marrant, n’arrête pas de s’agiter. Enfin y’a de quoi, on l’a pas loupé le pauvre. Merde il se rapproche ! Vite, le peigne. Des gestes sûrs s’il te plaît, démêle moi tout ça. On se prépare à la confrontation… attendez deux secondes jeune homme, je suis à vous…Prête !

20H02. Loupé. Il a bifurqué sur la droite et nous voici côte à côte. Rien n’est perdu. J’ose toujours pas le regarder sans réflexion. J’ose toujours pas le regarder tout court ! Handicapée va. Fais un effort ! Il a l’air concentré sur ses cheveux là. Ses lunettes maintenant. Il est mieux sans, c’est sûr. M’a-t-il vue au moins ? Je tente un léger mouvement de la tête… OK, trop explicite, grillée ! Au moins là, plus de doute possible… Revenir à une activité « normale », et attendre…

20H03. Pas de réaction. Deux options : soit il a pas compris le message soit c’est vraiment un intello coincé. Non, ça n’colle pas : il met du Cerrutti et s’habille en Hugo. Il est peut-être maqué…et il l’aime sa nana, lui. Et sa montre aussi ! Il n’arrête pas de la regarder. Plus beaucoup de temps devant moi donc…vite, prendre une décision… Perdu pour perdu, j’me lance…

20H07. Merde, Merde & Puuuuuuuuuuutiiiin. 50 fois que je me le répète à voix haute. C’est génial, les gens me prennent pour une tarée…enfin, le terme le plus approprié serait sous-douée…ou déficiente mentale…ok, ça peut revenir au même, je le conçois. A se tirer une balle dans le mollet ! En parlant de ça, je remarche. Ca tient du miracle, il a arrêté de pleuvoir. Bon, essayons de penser à autre chose… Oui, pensons positif, après tout arrêtons de croire que le sort s’acharne contre nous. Il y’a de la famine, des gens dans le besoin… Il disait quoi M. Chung déjà ? Ah oui, pas grand-chose…c’était du Tai Chi. Procédons autrement…qu’est-ce qui m’est arrivé de bien ces dernières 24 heures ? Réfléchis bien, y’a forcément quelque chose…hmmm…oui, obligé...si on met de côté la découverte du message, la perspective du dîner, les entretiens manqués d’aujourd’hui et, cerise sur le gâteau, les péripéties de toute à l’heure…il reste quoi ? Le fait d’avoir tout de même eu la présence d’esprit de ramasser le 20 Minutes qui traînait sous les boîtes aux lettres, malgré ce foutu choc psychologique ? C’est de qu’il s’agit ? C’est tout ? Le bilan est bien maigre. C’est carrément nul. Ressaisis toi ma fille ! T’as un combat à mener ce soir. Et en avant le cirque Pinder, Clo arrive en fanfare. Ca va saigner.

22H15. Ca saigne. Evidemment. Je viens de m’ouvrir le pouce en essayant de décapsuler une Heineken à mains nues. Quelle excellente initiative! Plus toute fraîche en plus…moi, pas la bière ! Enfin, personne n’a réagi c’est déjà ça. Lui y compris. C’est pas plus mal, il aurait rameuté tout le SAMU à lui seul. Allez, un coup de sopalin, du scotch…wow, sexy ! Et maintenant ? On retourne dans la fosse, prête à en découdre, la bouteille dans une main, le décapsuleur dans l’autre ? Ca vaut bien la faucille et le marteau. Bah, quand j’te disais... A quoi bon cela dit? J’ai fait trois fois le tour de la maison, cinq fois celui du jardin. Pour quoi ? Pour me rendre à l’évidence qu’il n’était pas à cette soirée. Il y’avait quand même eu un mince espoir, habillé comme ça, à deux ou trois pâtés de maison d’ici. J’en reviens toujours pas…Enfin, le bon point c’est que je constate un détournement significatif de mes pensées au profit de l’inconnu du 3-A. Non, franchement, plus rien à tirer de cette mascarade. Adieu, ô pulsions vengeresses, ô instincts meurtriers à jamais assouvis ! Une fois n’est pas coutume…je me dégonfle. MAIS gaaaare à la haine qui sommeille à l’intérieur de mooaaa aah…ah ?  Impressionnant. A en faire pâlir Attila. Bon, par contre là, pas besoin de se croire sur les barricades. Fais moi plaisir, t’amuses plus à lever les bras, on risquerait de te surprendre et t’as déjà eu ta dose de ridicule pour aujourd’hui. Allez, c’est pas tout ça mais je sens que cet ersatz de sauvageonne va se rentrer fissa. Il est par où le vestiaire déjà…

22H33. Je crois que c’est bon, personne m’a remarqué. Félicitations, tu te tires sans dire au revoir, sans même péter la gueule à tout le monde. Par contre tu trouves le moyen d’embarquer une bouteille de rosé. Parfait. Et une gorgée pour toi, Débo, (bah voyons) et une gorgée pour toi, p’tit mec, gendre idéal et con en puissance…comme quoi ça existe. Oui, EX ! Ex-gendre. Mais ça aussi ça va rentrer. Et à moi aussi ! A ma liberté…à ma solitude. Manque-t-il quelqu’un ? Monsieur 3-A ? Eh bien à toi aussi alors, cher inconnu. Désolé P’pa, M’man, mais il en reste plus là. Et hop, balancée la bouteille. Ca c’est fait. Mais où est-ce que j’ai atterri là ??

22H45 (ou à peu près). Si seulement je m’étais retournée lui parler, si j’avais osé lui dire ne serait-ce qu’un mot, une banalité…du genre, Pas trop mouillé ? Bof, non en fait, y’a des limites... En même temps c’est parce que je suis bourrée aussi que je trouve des exemples de merde…mais là n’est pas le sujet. Si seulement je n’étais pas restée le dos tourné tout le temps en fait… ET si ce satané RER avait l’amabilité de ramener sa trame…et des Si, et des si, et ça r’commence. C’est cyclique. Non, j’avoue que c’est quand même con d’être restée bloquée sur un détail aussi stupide que l’odeur de mon anatomie. Fais appel à ta mémoire chérie, reconnecte tes neurones : j’avais couru, soit. Transpiré comme il faut, accordé. Et je commençais à m’en rendre compte ! Et il est là le drame ! Mais pourquoi diantre juste à ce moment là ? C’est parce lui sentait…bon ? Complexe d’infériorité ? Comme si on en avait pas déjà assez. Et puis j’allais pas attraper le déo (bien au fond du sac soit dit en passant) devant lui et me la jouer « fraîcheur Narta », avant de venir lui parler quand même. C’est indéniable. Ca m’avait stoppée net. Bon, mais lui dans tout ça ? Il aurait pu tenter quelque chose aussi  lui…enfin, ne pas se décider à la dernière minute…je te jure, les mecs. En tout cas, il m’a tuée. Enfin, non, pas exactement : assommée, piétinée, ratatinée. Premier round : le Bonne soirée, mademoiselle sorti de nulle part. Même pas le temps de se retourner, d’apercevoir un sourire en coin et ce regard…Oh…comment le qualifier ? Absolu ? Abyssal ? Ab…non ça va aller là ! Et enfin, ce fameux dernier acte : disparition sous les trombes d’eau à toutes enjambées. Fin des trois vies, game over. Et forcément tu ne lui as pas couru après…vu comme ça, bah, non hein, for-cé-ment. Mademoiselle…ce mademoiselle là, celui qui me poursuit depuis… eh bien, c’était moi ça ! Mais étais-je vraiment la sienne pour le coup ? Je veux dire, dans cette situation, hors de l’espace et du temps, entre deux battements de paupières, lorsque les iris en viennent à s’effleurer…deux êtres savourant un fragment d’…

22H49. E-t-e-r-n-i-t-y. Tiens c’est nouveau ça, même les RER sont enrobés comme des paquets cadeaux maintenant. La bonne nouvelle c’est quand même qu’il soit là. Pourvu qu’il n’y ait pas de vieux relous. Juste être tranquille 15 petites minutes, pitié. Pourquoi je m’les farcis tout le temps ceux-là?

22H50. Bon, la voie est libre. Bien. Se poser, faire le vide, arrêter de rêver surtout. Le rêve tue. Si, si ! Fermer les yeux…et tu rêves pas là, peut-être ?? Non. OUI ! Trois syllabes : Su-do-ku. Et dire que j’ai failli l’abandonner. Ah, y’a pas à dire, certains jours la CHANCE nous sourit…ah vraiment ? Qu’est-ce qu’ils sont forts ces japonais quand même. En même temps, ils en connaissent un sacré rayon sur la déprime là-bas. La preuve, j’ai dessaoulé d’un coup là et retrouve paradoxalement quelques vertus euphorisantes. Et c’est à peine exagéré… Allez, au boulot.

22H51. Oh, tiens le 9 est là…et entouré…et d’autres chiffres aussi sont encerclés…et ils sont reliés entre eux ! J’ai fait ça moi ?... ôôôô… ?... âââââ… (Ecrit petit en bas de page :) Pas osé t’aborder. J’ai apprécié ta compagnie, fut-ce de dos. Mon numéro se cache dans le carré magique. Appelleras-tu ? (l’autre, en galère). Oh, mince…il avait compris. Impossible. Là, je rêve. Et puis voilà que ça recommence, je le sens, c’est en train de monter. Ah non, ça suffit maintenant ! Tu vas te calmer ? !? Oh non, c’est paaa vrai…pourquoi une fille ça pleure tout l’temps ?

  • C'est marrant tu vas peut être trouver ça con mais je n'avais pas l'impression de lire une femme... Plutôt ces hommes qui filent des complexes aux femmes parce qu'ils sont plus féminins qu'elles, et cet humour à deux cent à l'heure plein d'autodérision....Je vois un homme avec les problèmes d'une femme rire, ou qui pense comme une femme je ne sais pas, mais qui du coup est nettement plus attachant. Véritable. Ton personnage est très attachant ! C'est rare.

    · Il y a presque 14 ans ·
    Japon dos orig

    jone-kenzo

  • Excellent

    · Il y a environ 14 ans ·
    Default user

    pseudo

  • J'aime le rythme des heures qui défilent et ta façon de traduire les pensées et sentiments d'une femme blessée, perdue.
    J'ai écrit mon premier texte sous cette forme et c'était aussi une histoire de femme.

    · Il y a environ 14 ans ·
    Si857254 orig

    Caroline Morello

  • Chapeau Méphisto!

    · Il y a environ 14 ans ·
    Bambou orig

    ko0

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