Ah, les potes !

J'ai un pote qui n'est pas un mauvais gars en soit, mais il répète toujours ce qu'il dit. Il ne bégaie pas, il répète seulement.

Par exemple :

-         Tiens ma minette, tes croquettes !  Tient, tes croquettes, ma minette !

Oui, il appelle sa femme, sa minette. Il a bien le droit, non ? Comme de la nourrir avec des croquettes pour chats, aussi.

J'ai un autre pote auquel il manque toujours un mot dans sa phrase. Il est moins chiant que mon pote bis, car je peux participer avec lui pour chercher l'absent.

Par exemple :

Tiens, j'ai vu ta femme au marché ce matin, elle discutait avec son… merde, comment ça s'appelle, déjà ? Son…

-         Son boucher ?

-         Non ! Son… ah, fait chier, je l'ai presque.

-         Son poissonnier ?

-         Mais non ! Tais-toi, je le sens venir…

-         Son traiteur ?

-         Ça y'est, je l'ai ! Son amant, c'est ça, amant !

-         Alors là, je n'aurais pas trouvé ! C'est ton « marché » qui m'a trompé.

J'ai un autre pote, oui, j'en ai beaucoup et alors ? Qui parle normalement lui, mais qui est très tactile, il vous déshabille en discutant, c'est un tic.

Par exemple :

 Non ! Il n'y a pas d'exemple là, mais c'est chiant quand même. Car moi qui n'aime déjà pas m'habiller une seule fois, le matin, de discuter cinq minutes avec lui, me coûte cinq matins.

J'ai encore un pote, qui lui discute en marchant vite comme s'il voulait fuir. Au début je le suivais, car je pensais qu'il y avait un danger à rester sur place. Mais non, il n'y avait rien. Donc aujourd'hui, je lui crie de me téléphoner. C'est moins fatigant.

Je vous passe le pote qui me parle à cinq centimètres du nez. De plus qu'il souffre d'une halitose sévère, c'est le bouquet.

Celui qui zozote.

Celui qui mime les scènes qu'il raconte avec une prédilection pour les films de Bruce Lee.

Celui qui fait les questions et les réponses.

Tiens là, j'ai un exemple :

-         Tu sais ce que je préfère chez toi ? C'est ta femme !

Dommage, c'était facile, j'aurais pu trouver, là !

Bon, j'en oublie certainement, mais on ne va pas y passer la journée, j'ai encore tout mon ménage à faire. De plus que je suis sûr que vous en avez plein, vous-mêmes, des potes bien gratinés. Je vous demanderai seulement de ne jamais me les présenter.