Anévrisme imminent

thelma

Entre pneumocoque, coups de blues et déconstruction orchestrée,

je rame entre mes proches et frise l’anévrisme pur et dur.

C’est vrai quoi, comment vivre le pire chez ceux que nous aimons

 et n’avoir que l’impuissance  pour seule proposition?

A croire que rien n’est envisageable pour combler les trous, enlever les ratures

et éradiquer les maux… comme un redite perpétuelle qui s’éternise.

La douleur pestilentielle s’insinue dans les chaumières au moins une fois par jour:

santé défaillante , amour défectueux, comportement inadéquat et rébellion sans talent…

Le téléphone sonne comme le glas,

et les mots s’entrechoquent avec les cris et les pleurs.

Conseiller devient une surenchère intolérable, incommensurable..

Et écouter vous apparaît comme votre seul et unique pouvoir,

à prendre conscience que rien que vous puissiez faire ne limitera les dégâts…

S’imprégner des soucis et ne faire finalement qu’un avec eux,

raccrocher… et les absorber comme un kilo de graisse après des ripailles trop conséquentes..

Et là, c’est le moment qui se révèle…

Le sang afflue dans les veines, le coeur s’accélère, la tension délire et le cerveau part en vrille.. L’anévrisme est aux portes de mon impuissance… je le sens, je le sais.. et là encore…

je me dis, merde, finalement, si ça arrive, ce sera un obstacle de plus au bonheur de ceux qui comptent pour moi.

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