Ange
vaureal
Ange,
Tu marches sur mon piano comme un baladin innocent. Tu composes des notes blanches et noires qui vibrent et je ressens.
Je ferme les yeux sous cette pluie et je pleure des larmes de sang.
Il est trop tôt, il est trop tard.
L’hiver verse son tapis banc sur les chapeaux des maisons. La fumée s’échappe et j’entends ton pas sourd qui s’approche dans la neige et je t’attends.
J’ouvre mes bras. J’offre cette main si blanche. Je t’offre le mi de cette saison froide et puis le sol de mes pas. Si,…, tu es là.
Il est trop tôt, il est trop tard.
Le printemps viendra naître sur la branche du seringua. Boutons roses et blancs pointent son doigt. Ce parfum qui exhale la blancheur de ma main sur la tienne où tu n’es plus.
Tu marches sur mon cœur, candide. Sur mes notes si blanches, immaculées de larmes, de sang et je ne suis plus.
Il est trop tôt, il est trop tard.
Je ferme les yeux sur le temps qui sera, qui n’est plus.
A quand le prochain ?
· Il y a plus de 11 ans ·albatros
Me revoilou ! C'est très musical, comme des larmes de piano ...
· Il y a presque 12 ans ·albatros
Merci beaucoup pour vos commentaires.
· Il y a presque 12 ans ·vaureal
c'est un tres beau et emouvant texte
· Il y a presque 12 ans ·christinej
Vous écrivez très bien, c'est très agréable à lire.
· Il y a presque 12 ans ·Olivier Sun7
Le temps fugue et emmène les êtres comme les sons... seule la vibration demeure en nous.
· Il y a presque 12 ans ·carmen-p
j'aime beaucoup cette chute dans le temps qui fuit, les deux premières phrases sont excellentes
· Il y a presque 12 ans ·franek