Avertissement : Peu contenir des phrases surfaites

Antoine Gamin

Assez bizarrement, je suis né un an avant mon premier anniversaire.  Comme maman disait : j’étais un enfant bruyant et qui testait sa patience. Allez savoir   pourquoi, quand maman était fatiguée, c'est moi qui devais aller me coucher.

                J'ai commencé à lire en bas âge.  C'est à l'école qu'on apprend plein de choses que l'on ne sait pas et qui serviront plus tard.

                À l'adolescence, je croyais que mes camarades qui étaient riches, beaux et conformistes avaient de meilleures chances de réussir dans la vie.  C'est injuste pour ceux qui désirent désespérément entrer dans le moule. Je trouvais tout cela réducteur, préférant écrire, lire et observer. Un marginal.  Comme disais Godard : C'est la marge qui tient la page.  

                J'ai d'abord écrit pour faire sortir le trop-plein. La violence, la colère la frustration.

                J'ai continué à écrire pour gratter le superficiel, pour toucher à cet intangible qui nous ressemble et rassemble tous. Écrire au  ''je'' pour toucher le ''nous''.

                Maintenant, j'écris ce que je vis. Ma vie est enchevêtrée dans l'écriture.  Parfois je vis comme dans un roman qui s'écrit devant moi. Parfois j'écris pour corriger le morne, l'injuste et le laid de mon quotidien.

                Maintenant, j'écris en minuscules, pour mieux digérer et assimiler les majuscules. Je crois que j'écrirai jusqu'au dernier moment. Et je déposerai mon crayon pour participer pleinement à la finale.

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