Bizarreries

lalice

Un grand train crève la gangue des paysages ;sa langue crue dévore les voyageurs imprudents.Gare à ceux qui s’y endorment !Car jamais à rebours ne s’écoulent les mouvements.Les silhouettes titubantes sont des souvenirs perdus.Il m’a dit aime, aime à en mourir, d’une soif inaltérable et meurs.La lumière effleure sa rétine et je voudrais y plonger.J’ai pris ce train au hasard.Le soir tombe sur nos peines d’enfants.Elles disparaissent, à genoux écorchés sur les rails qui filent,des rigoles de rire glissent sur les bas côtés.Aime, aime encore et n’oublie pas :Qu’un futur y fabrique le passé.
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