Bout...
lyselotte
Il est dans le grand parc, un endroit très secret où j'aime à paresser les jours de grand soleil. Une alcôve moelleuse où j'aime à me lover, couleuvre paresseuse aux rayons exposée.
Ce jour là, grand beau temps, un temps à ne rien faire.
Mon livre sous le bras, légère et court vêtue, je prends donc le chemin de mon refuge mousse, une brèche dans la haie de rosiers parfumés (miel vanille et pomme, un parfum très sucré) et me voilà rendue dans mon nid rond et chaud, du vent bien abrité !
Quelle merveille, me dis- je, en parcourant des yeux, la mousse sous mes pieds, le vieux banc vieillissant qui n'accueille plus guère que des moineaux perdus et quelques chats errants qui cherchent leur pitance.
Quelle merveille, me dis-je en emplissant mon âme de ce petit morceau de paradis sur terre.
Un petit vent léger, juste une brise molle…
Une senteur à boire dans un grand verre bien frais….
Des couleurs comme j'aime de pastel et de lait !
Les roses ont de ces grâces qui me rendent jalouse. Leurs pétales charnus comme une porcelaine, leur couleur de sanguine et de soleil couché iraient mieux, c'est certain, à ma peau veloutée !! Mais bon, on ne va pas chipoter, il fait trop beau pour çà !
Elle n'est pas belle, la vie ! me dis-je en balançant mes tongs d'un coup de pied gracieux, au hasard, je suis seule à quoi bon m'inquiéter !
J'enfonce avec délice mes orteils dans la mousse. Qu'il est doux ce tapis, quel régal, bref quel pied !!
Un dernier p'tit coup d'œil et je m'allonge enfin prenant toutes mes aises sur ce divan divin !!!
Mon corps changé en plume abandonne la terre, erre dans le ciel bleu devenu mer salée, suit quelques hirondelles dans leur course glissée, et se pose, pour rire, sur ce petit nuage histoire de délirer !
Mon chemisier léger me colle un peu au corps, petit coup d'œil discret, personne dans mon refuge… je défais trois boutons et quitte le gênant !
Reste encore la dentelle du soutien-gorge blanc, dernier rempart léger entre Phébus et moi !!
Je le garde et plus tard, on verra !!!
Ma jupe de tissu doux, celle que le vent chahute, je l'ôte également, toute pudeur bue, toute. Je me sais seule et… zut, il fait chaud tellement chaud.
Et me voilà vêtue de dentelle diaphane. Avez- vous remarqué quand votre peau est nue, le jeu du vent coquin qui vient vous câliner ?
J'adore ces jeux taquins d'aquilon et zéphyr qui se font comme plume pour nous mieux caresser. Les anges sont dans le coup, j'en suis sûre, je l'affirme, comment voulez-vous dont qu'il en soit autrement ? La caresse est si douce, si fraiche de nuages que seuls les anges peuvent faire vivre ce mirage !
Je chausse mes lunettes, de soleil dit-on, et roule sur le ventre avec mon roman. Le soleil est ardent et bientôt je gouline. Une rosée de sueur apparait sur ma peau, il fait si chaud, j'adore !!
Allez quittons tout maintenant, les marques, c'est navrant !
Je glisse mon tanga (j'aime le mot, il est rond avec ses deux a) sur mes cuisses entre-ouvertes, me tortille un p'tit peu pour dénouer l'intrus qui gène encore mes seins et j'envoie valdinguerces deux bouts de tissu qui sur la haie de roses qui sur le banc de pierre !
Et me voilà légère et plus du tout vêtue offrant en sacrifice mon corps à Zéphirin.
Je sens dessur ma peau la chaleur du soleil, le souffle des angelots.
(le paradis existe et j'y suis, c'est certain) !
Mon livre sous le nez, je commence à lire.
Mais un sieur papillon en décide autrement !
D'abord frôlant la peau des roses épanouies, il volète et voltige comme pétale au vent. Puis préférant sans doute mon parfum dérivant se pose, le taquin, sur mon doigt de géant !
Le voilà palpitant, affichant ses couleurs, tournant et retournant sur ses pattes de fil, le voilà, le mutin, capturant mes pensées, me détournant sans honte de ma tâche, pas facile !!!!!
Le jeu le lassant vite, il s'échappe, je soupire… me tourne sur le dos pour profiter du…cielllllllllllllll !!!
Mais que vois-je ?
Installé sur le banc (qui n'en peut plus, le fourbe, d'avoir tout à la fois résisté et être resté coi), installé sur ce traitre, un homme se prélasse dans Mon paradis vert, le Mien et rien qu'à Moi !!
Des lunettes de fourbe habillent son regard qu'il a l'air de plonger dans un livre marrant car sa bouche est fendue et me montre ses dents !!!
Que faire pour m'échapper ?
Mes vêtements épars, me narguent de trop loin !!
http://milleviesplusune.over-blog.com/2016/01/jeux-libertins-a-trois.html
Et ça fait troisquatre fois que je le lis hein donc je sais kesske je dis
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
Vraiment c'est plaisant de te lire ta plume est décidemment pleine de ressources, j'aime ta positive écriture bise
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
Quel veinard ce Zéphirin, de pouvoir te caresser partout en même temps et d'une seule main, sans que personne n'y voie rien
· Il y a presque 9 ans ·Chris Toffans
Un pur bijou que ton texte Lyse ! Le romantisme se même à l'érotisme avec bonheur, et je vois bien sous le soleil coquin étinceler, sur la haie de roses, roses ou rouges, tes sous-vêtements blancs...
· Il y a presque 9 ans ·Louve
Holala quel plaisir ce commentaire. Ce texte est un des textes de mon premier livre...J'aime savoir que ma plume a juste un peu muri, car, en le relisant, celui-ci, j'y retrouve cette touche de romantisme qui a un peu déserté mon imaginaire. Merci Martine...Au plaisir.
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
Tout le plaisir a été pour moi ! Amitiés Lyse !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
Plaisir du partage. Partagé.
· Il y a presque 9 ans ·Sourire de Lyselotte.
lyselotte
une petite merveille que nous apporte les vents de Lyselotte!
· Il y a presque 9 ans ·menestrel75
Merci Menestrel. Les vents se sont associés pour porter jusqu'à vos yeux mes amoureux ...
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
oh c'est trop chou ce texte j'adore, on y est, un rayon de soleil ce texte
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
Merci Christophe. Ici, il fait soleil...comme dans mon récit.
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
ouais il est très chouette ce texte, je l'ai trouvé très visuel, même si une femme de ton âge c pas forcément ce qu'on fait de mieux pour la mimésis :) warf warf warf ainormes bises, vraiment je l'aime beaucoup ce texte un vrai texte femme, chouette
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
J'avoue ne pas comprendre ce bout de commentaire là:même si une femme de ton âge c pas forcément ce qu'on fait de mieux pour la mimésis :)
· Il y a presque 9 ans ·Chuis allée voir mimesis je connaissais pas du tout ce mot.
lyselotte
alors c pas mimésis en fait c'était une blague sur le fait de s'imaginer le perso, j'avais envie de mufflerie et de blagounette voilà voilà bon c raté j'frais mieuxe la prochaine fois, ça roule ton ouvrage ?
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
T'inquiète. No souci, juste j'ai toujours pas compris mais c'est d'jà le mot mimésis qui me fait trébucher. Alors je ne vais plus chercher à comprendre...mon ouvrage? Bin si tu veux pour l'instant c'est en stand bye. J'arrive à rien alors je fais vivre mon blog. J'ai signé un contrat d'édition pour une de mes nouvelles avec Rose Bonbon.. Faire connaissance de ce petit site sympa et de son idée originale.
· Il y a presque 9 ans ·https://www.rose-bonbon.fr/
Et du coup, je suis toute gaite parce-que j'ai eu une réponse enthousiaste et donc un contrat avec eux. J'écris...en tout cas, j'écris...
lyselotte
Eh bah ça c cool bibiche génial mais attention blog= chronophage ! Tu vas y arriver les choses avancent petit à petit et en continu, c bon signe ça et laisse tomber ma vanne :)
· Il y a presque 9 ans ·Christophe Paris
Superbe lyselotte, jusqu'aux jours de pluie d'été.
· Il y a presque 9 ans ·Cé Bé
Merci Cé Bé...En attendant l'été...sur mon blog il faut viender pour la suite déguster...
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
Fière de toi? Tu m'as emmené jusqu'au lien...
· Il y a presque 9 ans ·Aquilon et Zéphyr... tu parles !!
vegas-sur-sarthe
Bin voui, ça va, je suis bien dans mes tongs.
· Il y a presque 9 ans ·Le chapeau de Mireille,
Quand en plein vol je l'ai rattrapé,
Entre Sète et Marseille,
Quel est l' bon vent qui l'avait chipé ?
Le chapeau de Mireille,
Quand en plein vol je l'ai rattrapé,
Entre Sète et Marseille,
Quel joli vent l'avait chipé ?
C'est pas le zéphyr,
N'aurait pu suffir',
C'est pas lui non plus
L'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant
L'autan.
Non, mais c'est le plus fol
Et le plus magistral
De la bande à Eole,
En un mot : le mistral.
Il me la fit connaître,
Aussi, dorénavant,
Je ne mouds plus mon blé
Qu'à des moulins à vent.
Quand la jupe à Mireille
Haut se troussa, haut se retroussa,
Découvrant des merveilles :
Quel est l' bon vent qui s'est permis ça ?
Quand la jupe à Mireille
Haut se troussa, haut se retroussa,
Découvrant des merveilles :
Quel joli vent s'est permis ça ?
C'est pas le zéphyr,
N'aurait pu suffir',
C'est pas lui non plus,
L'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant
L'autan.
Non, mais c'est le plus fol
Et le plus magistral
De la bande à Eole,
En un mot : le mistral.
Il me montra sa jambe,
Aussi reconnaissant,
Je lui laisse emporter
Mes tuiles en passant.
Quand j'embrassai Mireille,
Qu'elle se cabra, qu'elle me rembarra,
Me tira les oreilles,
Quel est l' bon vent qui retint son bras ?
Quand j'embrassai Mireille,
Qu'elle se cabra, qu'elle me rembarra,
Me tira les oreilles,
Quel joli vent retint son bras ?
C'est pas le zéphyr,
N'aurait pu suffir',
C'est pas lui non plus
L'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant
L'autan.
Non, mais c'est le plus fol
Et le plus magistral
De la bande à Eole,
En un mot : le mistral.
Il m'épargna la gifle,
Aussi, dessus mon toit
Y' avait un' seul' girouette
Y' en a maintenant trois.
Et quand avec Mireille
Dans le fossé on s'est enlacés,
A l'ombre d'une treille,
Quel est l' bon vent qui nous a poussés ?
Et quand avec Mireille
Dans le fossé on s'est enlacés,
A l'ombre d'une treille,
Quel joli vent nous a poussés ?
C'est pas le zéphyr,
N'aurait pu suffir',
C'est pas lui non plus
L'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant
L'autan.
Non, mais c'est le plus fol
Et le plus magistral de la bande à Eole,
En un mot : le mistral.
Il me coucha sur elle,
En échange aussitôt
Je mis un' voil' de plus
A mon petit bateau.
Quand j'ai perdu Mireille,
Que j'épanchai le cœur affligé
Des larmes sans pareilles,
Quel est l' bon vent qui les a séchées ?
Quand j'ai perdu Mireille,
Que j'épanchai le cœur affligé
Des larmes sans pareilles,
Quel joli vent les a séchées ?
C'est pas le zéphyr,
N'aurait pu suffir',
C'est pas lui non plus
L'aquilon joufflu,
C'est pas pour autant
L'autan,
Non, mais c'est le plus fol
Et le plus magistral
De la bande à Eole,
En un mot : le mistral.
Il balaya ma peine
Aussi, sans lésiner
Je lui donne toujours
Mes bœufs à décorner.
Pour le plaisir des alizés
lyselotte
Sympa d'avoir évoqué Brassens. Je ne connaissais pas celle-là
· Il y a presque 9 ans ·vegas-sur-sarthe
Sur utube chantée par Marcel Amont, un pur délice. https://www.youtube.com/results?search_query=marcel+amont+le+chapeau+de+mireille
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
Joli cadeau de Brassens à son pote Marcel !
· Il y a presque 9 ans ·vegas-sur-sarthe