Cannes

Hervé Lénervé

J’ai bouclé mon film sur la saga familiale des clans Rutabaga & Topinambour. J’ai rendez-vous avec une agence de distribution.

Je préfère vous prévenir, ce n'est pas un film hollywoodien, mais un film intimiste à petit budget, classe éco à la Mocky. J'en suis le producteur, le réalisateur, le régisseur et le caméraman. Je joue le rôle du héros, du père du héros, du prêtre, ainsi que celui de l'héroïne et de la famille de l'héroïne. Le rôle du chien est joué par ma tortue de jardin.

Les scènes extérieures sont tournées en studio, dans ma chambre. Excepté la scène finale symbolisant l'évasion symbolique du héros dans un champ de blé symbolique au soleil symbolique qui a été tourné dans mon potager biologique de courgettes biologiques un jour de pluie atmosphérique.

L'histoire est simple. Le héros n'a jamais osé avouer à sa fiancée, l'héroïne, qu'il était le fils de son père... à elle. Sinon, c'est commun. Il porte en secret, le secret de cette filiation comme un interdit à leur union.

L'héroïne cache à son amoureux qu'elle porte un enfant de son père, à lui. Sinon, c'est commun.

La fille du héros, jouée par moi, joue mal, elle confond les intonations exclamatives et interrogatives. Si bien qu'elle dit : « Il y a un problème avec ton père ! » Pour : « Il y a un problème, si j'aime ton père ? »

Mais l'ensemble peut être visionné, sans problème, pour la sélection du Festival de Canne. Y'a du fric à s'faire !

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