Chhh...

Je marche sur une terre, terriblement folle, où le terre-à-terre s'enterre en nécropole. Je marche sur une terre, terrifiante d'interdits, où des termites s'arrachent le sol. Solitaire soumis à l'éther frivole, je  rêve du permis de vivre en tant qu'homme. Au moins de mourir hors décor, des cors aux pieds en guise d'apparat, paradis où pas, par ici, là bas... Faim ou pain, rassis, sont préférables à tous vos paris.

Quand le pas riche veut s'emparer du paraître du parvenu, pariant à son tour, n'est-ce pas risible? Et chaque fois qu'une riche charogne veut chasser chichement le clochard de sous son cher porche, craignant pour sa Porsche et ses poches, ne cherche-t-il pas à singer le chacal?

Chaque individu a droit... et Bla et Bla et Bla! Le Blabla m'est aussi utile que la recette de mes couilles au fenouil, c'est dire si il est futile. Fut-il d'ailleurs un seul moment, fut-il court comme un jingle, où tous se sont accordés pour fermer leur gueule? Un temps infinitésimal, meublé d'un silence général. Allons y! Vers l'extase des bouches cousues! Zut aux mots! Motion de mutisme! Mutilons nous les cordes vocales! Calmons nos ardeurs buccales! Venez tous dans ce grand bal! Balivernes et bavards au pilori! L'originalité brillante d'une vie moins bruyante.