Chronique d'une maman surmenée...les anniversaires avec les copains !

Les anniversaires !!

Moi je me fais souvent avoir par mes mômes, toujours même !

Ça prouve qu’ils sont intelligents non ?

Ou que je suis très conne….

Alors, lorsque ma fille est rentrée de l’école pour me poser cette question…

« Maman, je peux faire une fête pour mon anniversaire, avec mes copains de la classe ? »

Je savais bien que son sourire cachait quelque chose.

Pourquoi moi !!!

Pour mes filles, j’ai décidé…

Oui ! Décidé !!!

D’accoucher en été, pour être sure de ne pas être ennuyée avec ce genre de chose.

Voilà pourquoi, je reste encore aujourd’hui, surprise de ma réponse…

« Si tu veux »

C’est moi qui ai dit ça !

Nous voilà partis, enfin NOUS !!!

C’est un bien grand mot !

Donc, ME voilà partie dans la création des invitations, avec princesse et tout le tralala.

Je me prends la tête trois plombes, devant mon imprimante qui bug toutes les cinq minutes.

Je lui en sors une vingtaine, histoire qu’elle en ait suffisamment.

Imaginez ma surprise à 16 h 30, devant l’école…

 « J’ai tout donné » m’a-t-elle dit toute joyeuse.

Trop fière d’elle, la petite maligne.

Quoi !!!

Pourquoi elle a tout donné ?!

« Tu m’avais dit, tes meilleurs amis !!! »

« Ben je les aime tous ».

J’ai presque failli me boiter sur le rebord du trottoir.

Bon… point positif dans cette histoire abracadabrante, c’est l'été ! Donc, tous dehors et surement que certains ne pourront pas venir.

Deux semaines d’attente pour cette réponse…

Ils viennent tous !

 Personne ne part en vacance dans ce bled ?

Si…tous en août on dirait.

Je prépare des jeux, le gâteau, les friandises, tout en priant je ne sais qui, pour m’aider dans cette épreuve.

Jour « j », j’ai la pêche (en même temps je n’ai pas le choix) et suis toute pimpante, belle à se taper les fesses par terre.

C’est rare, si rare…

Les voilà tous, accompagnés des parents avec qui il faut discuter au moins cinq minutes…j’arrondis à deux minutes.

Bla-bla-bla…

Pas d’inquiétude, je gère… il n’y aura aucun lanceur de couteaux, ni gogo danseurs.

Bon… les parents virés, il me faut les occuper ces petites bêtes qui courent partout !

Chaise musicale, course de sac-poubelle, devinettes…

Ma fille est mauvaise joueuse, donc elle commence à pleurer, à râler.

Le caractère de son père surement…

Ils ne peuvent pas la laisser gagner !

… c’est son jour merde !

Bon je ne m’en mêle pas… enfin presque.

J’arrête juste la musique au bon moment.

Comment ça, je triche !

Ben oui ! Et fièrement en plus.

Et il y a ce gamin dessous la table qui ne participe à rien.

Bizarre !

Bon en même temps, je ne suis pas psychologue, j’ai déjà du mal à me soigner moi-même de mes délires.

Arrive enfin le gâteau, les bougies, les cadeaux… surtout les cadeaux ! Au moins vingt !

Y’a plutôt intérêt !

En espérant que ma fille ne se mette pas à critiquer les fameux présents, ce qui est loin d’être sur, la connaissant !

Pas intéressée déjà à cet âge…

Tu parles !

Moi depuis longtemps je me suis transformée en déchet humain, avec mes cheveux en l’air, vêtements froissés, incrustés de poussières, toute transpirante, car évidemment je participe aux jeux idiots, pire qu’une gosse.

Un vrai bonheur.

Et il y a ce gamin qui l’ouvre quand il ne faut pas, « J’aime pas le gâteau au chocolat ».

Et ben il est bien le seul !

Tu manges et tu te tais j’ai envie de lui dire.

Devant mon regard, il comprend direct qu’il n’a pas à trop la ramener.

Et en même temps, ce n’est pas son anniversaire… non mais !

Mais il y a un autre souci, ma fille !

J’ai du mal à la reconnaître, j’ai pas du mal d’ailleurs, je ne la reconnais pas !

À minauder, faire sa gnian-gnian…ce n’est pas ma fille ça !!!

Elle se la pète grave devant ses amis.

Bon… je prépare les sacs de bonbons pour les enfants, bientôt le départ.

C’est presque l’extase.

Toujours absorbée par le manège de ma fille, je reste stoïque.

Et va y que je me tortille… je me la joue petite femme à donf !

Les yeux écarquillés, je n’en reviens toujours pas de son attitude!

Bon, passons !

Elle reste émerveillée devant toutes ces friandises.

Et là, je me sens un peu coupable, car je ne lui en donne pas souvent.

Ben oui ! en tant qu’assistante dentaire j’ai mes raisons.

Généralement, avec son père on attend que tout le monde soit couché pour se manger en douce…

Chocolats, gâteaux et autres cochonneries, devant la télé.

Et lorsque dans la voiture je mâche un chewing-gum et que ma fille m’en demande un, généralement, je réponds que c’est le dernier.

Dommage !

Je sais… honte à nous parents radins et égoïstes !

Et fiers de l’être en plus !

On laisse toujours les meilleures parts à nos rejetons… un peu à nous aussi !

Les enfants… Ce n’est pas un sacrifice… enfin ! Ça dépend des jours quand même !

Tiens, en parlant de parents, les voilà qui rappliquent.

Ils ne vont pas arriver plus tôt.

 Faut pas rêver !

Pile à l’heure, voir même un peu en retard.

On devient presque allergique à notre progéniture ! Même si on l’aime !

Ils arrivent, le sourire pimpant, trop contents de s’en être débarrassés la journée

 Un mercredi en plus!

Tu parles, que du bonheur !

Allez ! Allez !

Oui ! Oui ! Tout s’est bien passé, récupérez votre gosse, salut et à jamais.

Et il y a ce mioche devant sa mère qui se sent pousser des ailes et qui l’ouvre, car il n’a pas eu assez de bonbons.

Je garde mon sourire devant sa mère, tout en me retenant de ne pas le remettre à sa place, ce petit morveux!

« Merci » il ne connait pas !

Non je ne dis rien, ce n’est pas le moment de se mettre les parents à dos !

Et voilà mon mari qui arrive, après la bataille… comme d’habitude

Le pauvre, il bosse lui…

Enfin le pauvre…la chance oui !

Et voilà qu’il se pose sur une chaise, prend un bout de gâteau et annonce…

Attendez vous allez rire …

« Alors ma chérie, tu t’es bien amusée ».

Je me tourne pensant voir ma fille derrière moi !

Non ! C’est bien moi qu’il parle !

Il me prend pour une gamine de six ans ou quoi !

J’ai l’air épanouie ?

Il rajoute quand même…

Encore mieux…écoutez ça …

« Je suis mort, j’ai passé une journée épuisante ».

Et la devant son visage ébahit, je m’explose de rire…de nerfs !

Je ris ou je pleure. Le choix est vite fait.

Car il se fou de moi, ce n’est pas possible autrement.

Lorsque je vois le carnage, sans compter les conneries des gosses faites derrière mon dos.

Je me dis que oui !!!

C’est la dernière fois que je me lance dans un truc pareil.

La dernière… avant… sa sœur… son frère…

Ben c’est tout !!!

 Ne rêvez pas !

J’arrête de me reproduire !