Club Finis ton verbe - exercice n°13

Daniel Macaud

Chers concitoyens.

Vous n’êtes pas sans savoir, que depuis une semaine, l’affaire du “coolopran” secoue notre pays, et mets notre système de santé en péril. Cependant, je me devais de rétablir ici la vérité.

En effet, certains journaux, peux soucieux de la fiabilité et de la véracité de leurs sources, sont allé donner dans le grandiloquent et le populisme, j’irai même jusqu’à dire dans le burlesque, si ce n’était pas aussi grave, allant jusqu'à trainer mon nom dans cette affaire.

En effet, s’il est vrai que je fus par le passé, l’avocat de M. Sorbier, le PDG des laboratoires ConniPharm, qui est, je le rappelle, une grande entreprise pharmaceutique, oeuvrant pour le bien commun, et numéro deux mondial de la pharmacologie, preuve s’il en est de son professionnalisme, Je ne fus que son avocat conseil, et a aucun moment, M. Sorbier ne m’a tenu au courant de ses projets, car cela relève du secret industriel, et le professionalisme de M. Sorbier lui interdisait de toutes façons de communiquer sur de tels dossiers, même avec un ami de trente ans, comme se sont amusés à le rappeler certains médias bien peu scrupuleux, capable de fouiller dans ma vie privée.

En vérité, je vous le dis : Je n’ai rien à voir dans cette sordide farce macabre. Je vous rappelle pour mémoire, que lorsque j’ai accepté le protefeuille de la santé, il y a un an, l’organisme de validation et de mise sur le marché des médicaments, l’OVMMM, qui est, je le rappelle, un organisme indépendant, et sur lequel je n’ai aucun pouvoir, étudiait déjà la mise en circulation de ce médicament. J’ai donc appris sa nocivité, et le nombre de ses victimes, qui sont à ce jour, de cinq, je le rappelle, en même temps que vous. je tiens à souligner d’ailleurs, que faire du tirage et de la polémique sur ces morts et leurs familles endeuillées ne grandit pas ces journalistes et leur profession.

Qui plus est, à l’heure où je vous parle, j’ai personnellement diligenté une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. J’en suivrais de très près les avancées, et vous promet la transparence la plus totale. Mon honneur d’homme politique m’y engage.

En tant que citoyen, je suis choqué, tout autant que vous, qu’on puisse aujourd’hui vendre impunément un poison pour la santé de nos malades. En tant qu’homme d’état, je m’insurge de ce scandale, et tant que ministre, j’ai le devoir d’informer mes concitoyens, et le devoir de veiller à votre sécurité. Je me fais donc l’étendard de la justice, à qui je donnerai, bien évidemment, les pleins pouvoirs pour son enquête. Je m’engage à fournir à la justice tous les documents qu’elle jugera nécéssaire d’obtenir pour faire son travail.


Vous connaissez, chers concitoyens, mon sens du devoir, et la rigidité avec laquelle je m’en acquitte. Vous aurez tous à coeur, tout comme moi, de laisser les représentants de la justice, et en particulier M. le procureur de la république M. Chèque, en qui j’ai toute confiance pour mener à bien cette délicate enquète.


Pour le respect de nos morts, pour le respect de la douleur des familles, j’ose espérer que cette vérité sera établie, et je vous le demande, en toute honneté: Laissez-moi faire mon travail, car c’est pour cela, qu’on m’a nommé.

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