Délirium

la-vie-en-rose

humour acide comme une tasse de café salé à l'ammoniaque

je ris si fort que même l'écho ne me réponds plus

il n'y a pas débonnés

il n'y a que des abandonnés

Au milieu des quartiers déserts

De cette ville sans fond

je ramasse des morceaux d'herbe

Pour m'en nourrir

Et je lèche les vitrines

Des axes décolorés

A l'eau de javel

De ton courage

homme libre toujours tu chériras la mer

Ma mère est là

Qui me regarde

Avec ses yeux morts d'un jour

trop court

Avec ses pupilles

En forme d'oeuf

A crever d'amour

Ho je sais qu'il ne faut pas pleurer

Sur la poussière et la fumée

De nos jours passés

mais, passe

passe le sale temps

Hiver et pluie de sang

jamais ne s'effacent les gisants

Au nom des morts vivants

Adieu ma douce amie

Adieu je te remercie

de cette balle

En plein coeur

Fin de mon agonie

Nue et froide

Comme ce lit d'hôpital

Ou s'achève ma nuit

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