Dépendance...

Simplement je me suis laissée envahir par son magnétisme envoutant, j’ai usé de tant de subterfuges pour extirper cette présence débordante, s’évertuant à ne faire plus qu’un avec mon intimité.

J’ai combattu, sans grande conviction je dois bien l’avouer, ni enthousiasme, trop heureuse de sombrer dans cet océan de passion, si tentant malgré mes faibles oppositions. Juste avec sa main qu’il pose au creux de ma nuque, la douceur de ses doigts qui se faufilent dans l’épaisseur de mes cheveux, je capitule face à cette ivresse qui m’assiège. J’amorce si souvent un soupçon de rébellion pour renouer avec celle que j’étais, mais indisciplinée et indocile, je succombe euphorique, prise de vertige.

 Étais-je vraiment là avant ? ou suis-je en train de renaitre ? Cette question qui m’obsède, m’emprisonne pour ne plus me quitter. Mon cœur si nuisible, déplorable décideur n’est que sentiment, il se laisse si aisément atteindre par trop de délicates attentions, de contacts et d’extases, qu’il en oublie les bonnes manières. Il ne sait que répondre à ses instincts, se croyant supérieur à ma raison, qui elle me hurle mes erreurs.

 Malheureusement, sa main… sa bouche… son odeur qui m’exploite, me laisse à genoux, vaincue face à ses désirs qui exaltent mes pulsions excitées. À l’heure où son souffle effleure ma peau frémissante, sa paume se perd au creux de ma taille, mon ventre tressaille et lui murmure de continuer.

 Il se démarque par son savoir et sait me toucher, là où mon corps en a le plus besoin. Mes lèvres s’ouvrent alors pour mieux l’accueillir, trop heureuses de s’épanouirent grâce à la chaleur de sa langue. Mais celle-ci préfère se laisser glisser le long de ma cuisse, pour attiser le feu qui sommeille en moi. L’étincelle qui brille dans les profondeurs de ses pupilles sombres suffit à faire jaillir les flammes de ma passion insatiable.  Je gémis alors, suppliant ce dealer de l’amour de m’inonder de sa drogue, pour combler ce manque qui me brûle de l’intérieur.

  Il hume le parfum qui s’échappe de tous les pores de ma peau, celui d’une femme aux abois, excitée et prête à se soumettre à son autorité. Ses yeux en disent long, lorsqu’il me fixe, gémissante… son sexe dressé et ses lèvres sur ma peau, qui bouleversent mes sens déjà malmenés.

 Sa bouche est une arme dont il use avec adresse, mais son regard est le seuil de promesses idylliques et moi libidineuse, je succombe impudique, comblée, et me laisse pénétrer par cet amour charnel et destructeur. Dépendante de ses mouvements de rein puissants, je perds mes esprits et me noie dans cette jouissance, pour m’élever vers des sommets encore jamais atteints