Dernier client.

Ian Curtis

Une prostituée enlevée par un trouble personnage.

Ses poignets brûlaient sous la pression de la corde. Attachée sur une chaise, il était impossible pour elle de voir ce qui l'entourait, à cause de ce sac sur sa tête. Debbie sentait le sang couler le long de sa nuque. Le coup qu'elle avait reçu ne lui avait laissé aucune chance, elle avait perdu connaissance instantanément. Debbie regrettait d'être montée dans cette voiture, l'homme paraissait louche mais il proposait le double du tarif habituel. Sa fille avait besoin de cet argent, la maladie ne faisait pas de prix. Debbie a toujours voulu être une bonne mère. Sa dévotion l'avait faite accepter ce qui devait être son dernier client de la soirée.

Lorsqu'elle entendit les pas se rapprocher, Debbie fit tout pour effacer toute trace de crainte sur son visage. Elle savait que la peur exciterait sans doute son tortionnaire. Il devait prendre plaisir dans le regard terrorisé de sa victime, avoir sa vie entre ses mains. Ce sentiment de toute puissance, Debbie le craignait.

Il avait retiré le sac avec une lenteur sadique. L'homme contemplait Debbie avec un large sourire. Elle était son nouveau jouet et il semblait s'en féliciter. Il passa sa main sur la joue de sa proie. Debbie resta impassible, malgré le dégoût qui s'était emparé d'elle. Il était grand, le corps frêle et ses cheveux ne poussaient plus que sur les côtés. Son front dégoulinait de sueur, ses mains moites trahissaient une anxiété qu'il essayait lui aussi de cacher. Debbie trouva là une force supplémentaire pour résister.

''Relâchez-moi il est encore temps, dit Debbie le plus fermement possible.

-Te relâcher? Je t'ai payé généreusement, je pense que tu peux rester encore un moment. Il semblait avoir oublié qu'elle était attachée.

-Qu'attendez-vous de moi? demanda Debbie.

-Nous allons nous amuser, répondit l'homme qui venait de s'asseoir en tailleur à même le sol. Par quoi veux-tu commencer?

-Détachez-moi, répondit Debbie.

-Tais-toi, je ne m'adressais pas à toi mais à lui, murmura l'homme en pointant du doigt sa tempe''. Debbie réalisa que sa situation se compliquait. L'homme se releva et la bâillonna. Il reprit son large sourire et se remit à la contempler. Debbie comprit que cet homme n'était ni nerveux ni stressé, mais fou. Elle pensa alors à sa fille et ne put retenir une larme. Cela ne fit qu'accentuer l'excitation de son bourreau.

Debbie souffrait trop pour crier. De plus, lors des premières incisions dans sa chair ses cris n'avaient rencontrés que les rires démoniaques de son ravisseur. Debbie sentait la lame lacérer son corps. Elle n'était plus qu'une peinture vivante. Chaque carré de peau était recouvert de sang. ‘'Ta peau accueille si bien mon couteau ! s'exclama l'homme. Souris un peu. Pourquoi ne sourit-elle pas ? Crois-tu qu'elle n'aime pas notre jeu ? Je t'avais dit qu'il ne fallait pas la choisir ! Ne hurle pas !''. La folie de l'homme devenait de plus en plus effrayante. Debbie n'avait plus la force de combattre. ‘'Ma fille… chuchota-t-elle.

-Que dit-elle ? Il s'agenouilla, et rapprocha son oreille. Que dis-tu ?

-Ma fille avait besoin de moi…

-Ta fille ? demanda l'homme étonné''. Il semblait réellement surpris. L'homme s'était éloigné et organisait un conciliabule avec son ‘'autre''. Quelques minutes plus tard, il revint vers Debbie le couteau pointé dans sa direction. Debbie attendait la délivrance. Mais il ne lui apporta pas la délivrance attendue. L'homme venait de couper la corde. Debbie n'était plus attachée. Une lueur d'espoir renaquit lorsque l'homme l'aida à se relever. Elle ne tenait plus sur ses jambes. Il la prit dans ses bras. ‘'J'ai perdu ma mère lorsque j'étais jeune. Silence idiot! Ecoute-moi ma belle, tu n'es ni mère ni une femme. Tu n'es qu'une pute ! gueula l'homme''. La lame termina son ouvrage.

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