Drôle de saison
elisabetha
1) L'auteur
On était en septembre.
Cécile aimait cette odeur de terre humide et rousse, cette lumière ocre et voilée qui froissait ses pas et la caressait comme si elle n'était qu'une plante.
Elle s'abandonnait aux dernières rumeurs de l'été. Des désirs traînaient encore dans l'éclat de l'air et le soleil léchait la peau des femmes halées, celles qu'Adrien aimait regarder. Les brunes aux longues jambes et aux formes rondes dont le corps dansait au rythme d'une musique envolée.
C'était le dernier miracle avant l'automne. La langueur et le désir épousaient les femmes et le regard des hommes était plein de brillance.
Même les jours lui paraissaient plein, achevés, tissés dans la soie des heures rubis.
Mais l'automne était arrivé.
Le soir il faisait froid.
Elle se réfugiait dans sa maison, ouvrait son âme aux souvenirs, soupirait après des rires qui ne venaient plus défaire les silences. La solitude entrait en elle comme un sang vicié et son souffle se réduisait à un murmure.
Le mois d'octobre était revenu.
Elle revivait ses deuils et la pensée de la mort l'obsédait. Elle se revoyait, adolescente entourée par la peur du néant. Le mot était hideux, abstrait. Pourtant très charnel. Cette béance d'une vie anonyme balancée dans la spirale du temps.
La souffrance pénétrait son corps, déchirait sa peau,vrillait sa tête.Elle était moite et frissonnante.Tous les ans c'était la même histoire comme si elle n'avait pas grandi. Pas connu ces amours qui l'avaient rendu femme, ces enfants qui l'avaient faite mère. Elle se sentait surtout occupée de mots qui n'étaient que des cris silencieux. Parfois elle faisait l'amour pour entendre le plaisir qu'elle arrachait à la mort.
Elle pensait à la chaleur de son ventre sur lequel s'étaient couchés des hommes au visage subitement enfantin, au sourire heureux et à la tendresse rassasiée. Elle enviait leur bonheur.
Car dans l'intimité de leur désir, dans la jouissance de leur plaisir, ils se sentaient aimés.
Elle ne s'aimait pas.
Elle se laissait glisser dans la vie avec la paresse d'un lézard.
Seuls les matins étaient victorieux.
Elle se jetait sur son petit déjeuner avec une gourmandise sans remords. Elle se fondait dans sa brioche, se dilatait aux arômes du café.
Elle avait laissé son angoisse à la nuit et respirait avec ampleur l'ivresse de la liberté.
un texte plein d'odeurs, qui éveille les sens,, ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
ah je te cherche(sur mon webmail) puisque le wordspace ne marche toujours pas. Difficile de faire sans.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
Pour ce qui est de ton commentaire, c'est vrai que pour moi chaque saison correspond à une odeur.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
Des états d'âme ciselés par vos mots. J'adore.
· Il y a presque 9 ans ·sophie-copinne
merci. Je suis contente de votre lecture délicate.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
Cette Cécile... nous nous reconnaissons dedans. Merci pour cet extrait qui reflète si bien l'état d'esprit de beaucoup de tes poèmes ;-)))
· Il y a presque 9 ans ·julia-rolin
oui c'est bien moi je n'ai pas cherché à me rendre plus romanesque que je suis, c'est sans doute pour cela que tu me trouves si "vivante". Je suis "euphorique" depuis ce matin. Pas de douleur, jeux sympa, temps magnifique, et encore plein d'attente pour mes courses hippiques.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
;-))
· Il y a presque 9 ans ·julia-rolin
j'ai été happé et je me suis coulée dans vos tableaux si sensuels .. des phrases percutantes des phrases de belle profondeur de vie ... je suis admirative Elisabetha
· Il y a presque 9 ans ·Marie Guzman
Merci Marie. Je suis contente d'avoir écrit cela au moment où je n'étais pas malade, et réfléchir à ma vie en toute liberté de corps et d'esprit.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
Il y a tellement de phrases dans ce texte qui me touchent tant j'ai l'impression que cette Cécile est un reflet...très belles lignes Elisabetha
· Il y a presque 9 ans ·ade
beau commentaire. Merci.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile),l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très émouvant !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
10 fois le même commentaire. Je ne pouvais imaginer l'ampleur du bug.
· Il y a presque 9 ans ·elisabetha
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
L'angoisse de l'été qui s'enfuit se reflète bien dans votre texte elisabetha ! Avec l'automne qui arrive, ce sont les souvenirs douloureux qui reviennent bouleverser Cécile (si mon 3ème enfant avait été une fille, on l'aurait appeler Cécile) l'angoisse de la mort mais elle se raccroche à l'amour, la vie... Heureusement le jour qui se lève dans son petit déjeuner chasse les miasmes de la nuit... Très joli !
· Il y a presque 9 ans ·Louve