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Note moyenne
4.6
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4
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1112
du manque qu'il crée
Madame, Quittant votre arc-en-ciel au chemin des étoiles du quai de nos rencontres, je missive ces mots sans baiser sur les lèvres je pars prendre les flots, j'équipe la Providence et laisse porter ses voiles . Aussi belle soyez-vous, vue sous tous les contours madame voyez-vous, je ne saurais vous mendier, de nos baisers manquants, je vais des lieux garder vous laissant butiner à vos vagues amours. Oh vous devez sourire, sûre de tous vos charmes sous l'ombrelle qu'un autre vous tient élégamment, une pointe d'orgueil soufflant : ce n'est point un drame il n'était point vaillant, j'ai de bien meilleurs amants. Madame ne prenez point ombrage de mes mots, votre visage d'ange en perdrait sa candeur, voyez-vous, je ne puis porter haut mon drapeau sans les baisers brûlants soufflants l'hymne du cœur. Assurez-vous madame que votre corps me tente mais il m'a manqué le calice de vos lèvres où je rêve de glisser quelque mot de ma langue, faisant naître désir et plaisir jusqu'aux fièvres. Un vrai baiser madame en partage savoureux, d'un langage muet qui touche en découverte, avant de s'emporter risquant même la perte du souffle qui l'anime, tant il devient fougueux. Un baiser passionné à pleine bouche yeux fermés ou bien même ouverts, on ne peut de plus près, collés, en manque d'air, qui nous fait perdre tête, nous déposant l'esprit aux ailes d'une tempête. Souvenez-vous madame, votre premier baiser, celui d'une première fois, tant voulu attendu qui vous prit toute entière en bras de volupté et vous portât plaisir, avant même d'être nue, de même en symphonie, est-il besoin d'une clef, ouvrant aux partitions de l'harmonie des sons. Aux notes de l'amour c'est trousseau de baisers que l'on se porte en bouche à en perdre raison. Ce sont tous ces baisers madame je vous l'avoue que vous n'octroyez plus tristement à aucun, qui font qu'il ne saurait y avoir entre nous, guère plus qu'un rapport que l'on dira mondain. La faiblesse de cœur ne faisant point le puceau, face à votre beauté fleur du jardin des dieux, autant sont-ils nombreux, je ne serai pas de ceux qui aux plaisirs de chaire ne fleurent que de peau. Un jour, si, allant à la brune, vous désiriez tenter, une chevauchée nocturne pour vous donner entière, du dedans au dehors, lèvres, cœur, bras ouverts, à vous baiser j'aurais, bonne heure à m'attacher. En attendant ce jour, auquel encore je crois Je me dois donc madame de vous faire révérence En grande sincérité je mets chapeau bien bas Et vous salut ici corps et cœur en alliance Pour clore ce message, je dépose au papier sceau ancré de mes lèvres esquissant un sourire il faillit au tableau l'empreinte d'un baiser, je ne puis nous quitter, sans en fin vous l'offrir. A Dieu donc madame, que dieu garde vos charmes, quand à moi du solstice je garde souvenir d'une nuit sans baiser où je vous ai fait jouir. -•- (les mots servant l'imagination nul n'est besoin de faillir au baiser pour en faire narration) -•-
que c'est beau !
· Il y a presque 9 ans ·Maux Délaissés.
merci beaucoup !
· Il y a presque 9 ans ·nessim
Qui sont donc ces femmes qui refusent un baiser lorsque de fait ? Il vaut mieux peut-être, monsieur, côtoyer les sirènes, leurs lèvres sont un souffle dangereux, mais elles l'offrent sans regret ! :)
· Il y a presque 9 ans ·sortilege
Madame voila un bon conseil que d'aller gouter la source du chant qui couvre la mer, merci à vous, je m'en vais le suivre...(me souffle t il...merci madame Sortilège)
· Il y a presque 9 ans ·nessim
Quel merveilleux texte Nessim ! Mais je regrette pour vous qu'il n'y ait pas eu de baiser !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
Merci Martine, le héros le regrette bien aussi, mais peut être n'est- ce que remis à plus tard...qui sait?
· Il y a presque 9 ans ·nessim
Magnifique! Coup de cœur!
· Il y a presque 9 ans ·Troubadour
merci beaucoup
· Il y a presque 9 ans ·nessim
C'est beau. Lyrique et musical, nostalgique et enjoué. Et le cadeau de la dernière strophe qui nous dit que quand même....vous l'avez eu...une fois...
· Il y a presque 9 ans ·lyselotte
(Lyselotte, ce texte est une fiction partit de l'idée de plaisir sans baiser, qui est aussi vieille que l'humanité. ) je me suis amusé a inverser les rôles et a faire que le gentilhomme soit plus demandeur du baiser qui scelle l'union. Je suis heureux que ce texte plaise malgré ses formes un peu poussiéreuses, c'est un vrai plaisir à écrire merci à vous de l'avoir apprécié
· Il y a presque 9 ans ·nessim
Magnifique texte qui mêle avec brio sensualité, romantisme, fougue le tout nimbé d'une touchante nostalgie.
· Il y a presque 9 ans ·anne-onyme
la nostalgie d'une époque romantique des mots aux gestes finalement :-) merci Anne
· Il y a presque 9 ans ·nessim