Efficiences naturelles (Psycho 59)

D'abord, il ne faut pas confondre l'intelligence avec la diligence, car les attaques d'intelligence sont rares, faute d'Indiens. Ceux à flèche,  pas à turban.

Pour parler d'intelligence, il faut que le psychisme utilise des opérations mentales. Parfois ils nous semblent tellement évident de faire une chose qu'on ne soupçonne même pas qu'il faille un soupçon d'intelligence pour les faire.

Par exemple une fourmi qui découpe une proie, trop volumineuse, trop lourde pour être transportée, en un seul morceau, à la fourmilière, ce serait un signe d'une intelligence basique chez un être humain, une intuition géniale chez certains mammifères, peut-être, mais pas pour notre fourmi. Car, pour elle, ce n'est qu'un programme génétique. D'autres insectes ne dissèquent pas leurs proies, ils en mangent un peu et laissent le restent se perdre aux autres, les cons ! Ils ne sont pas moins intelligents que les fourmis, ils n'ont tout simplement pas pris cette option dans leur bouquet génétique.

Chez l'être humain, il faut différencier l'intelligence de la culture. Et c'est bien, car on peut avoir une culture encyclopédique et être con comme une couille. Ou bien, être un génie et ne pas connaître la date de Marignan. Ouah, putain, le cancre, lui, le génie !

Donc, pour les psychologues, il n'y a intelligence que lorsqu'il y a des opérations mentales mises en œuvre, les opérations de l'appendicite ne comptent pas. Les batteries de tests ont été conçues pour mesurer cela, tout comme les batteries de casseroles pour faire du bruit.

Voilà, maintenant que vous savez tout pour l'intelligence. Soyez intelligents ! (Injonction paradoxale.)