Evidence

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Je savais que dans les rimes rigides des sens de vie, parfois, le tempo n’est plus principal. Que l’on peut décaler les serments fait au hasard, porter les oublis vers la source qu’il nous faut.

C’est un éblouissement fortuit, un détournement d’exigence, ça ressemble à un train qui n’arriverait pas sur les rails, mais qui arriverait malgré tout.

Si j’ouvre les yeux, ceux que l’on a clos à l’intérieur des refus, ceux sans couleurs de toutes les nuances, les yeux absents et aveugles de rites amassés, si je les ouvre…

Je vois.

Je vois les accès interdits, ici, près de mon corps, les issues. Je ne les vois pas, elles sont là, je les reçois, elles me collent  à la peau, une douleur d’éveil, les bras étirés, les lèvres entrouvertes en souffle d'unisson. Les ligaments futiles et les poussières d’hésitation qui se fondent dans l’imprévisible. Renoncement.

Je renonce.

Je renonce aux itinéraires définis, j’accepte, je n’ai pas le choix, je cède aux lames de fond les châssis de mes certitudes avec l’allégresse des jours de liesse.

Parce que c’est comme une évidence, parce que c’est une évidence.

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