Jalousie

Stéphan Mary

Concours Fragonard – Amoureux, Galant et Libertin au Musée du Luxembourg à Paris du 16 septembre 2015 au 24 janvier 2016. La RMN et wlw invitent à commenter 10 tableaux. Céphale et Procris > Jalousie

 Je suis Laelaps le chien très fidèle de Procris

Je vois la tragédie du drame de ma maîtresse

Ovide couché à vos pieds je vous en supplie

N'écrivez pas le drame mortel de la traitresse

Mais vous m'inventez symbole de fidélité

Et moi compagnon dévoué à quatre pattes

Sur Procris fidèle à Céphale je dois veiller

Depuis qu'Eos la beauté a cassé leur pacte

 

Jalousie

 

Distillant perfide dans les veines de Céphale le doute et la jalousie

Eos déesse de l'aurore pour le garder insinue que Procris est infidèle

Que lui-même méconnaissable pourrait s'apercevoir de la vilénie

Sur la fidélité de sa femme qui pour quelques bijoux ferait la belle

Céphale déguisé se présente ainsi à Procris qui ne le reconnait pas

Malgré la beauté de l'homme et fidèle à son amour pour son mari

Elle refuse ses avances assidues et lui défend de faire un seul pas

Soupçonneux il la couvre de bijoux séduction perverse elle dit oui

 

Connerie

 

Je suis Laelaps le chien très fidèle de Procris

Ovide couché à vos pieds je vous en supplie

Que les Dieux abrègent donc le drame de ma maîtresse

Ovide entendez sa souffrance et ma tristesse


Après moult épreuves ils se sont retrouvés

Tous les pièges ils ont réussis  à déjouer

Mais Ovide des mains de Procris je vous renvoie

Ce javelot et moi Laelaps le chien sans effroi


Or vous m'inventez symbole de fidélité

Et sur elle derrière le buisson  je dois veiller

Moi compagnon si dévoué à quatre pattes

L'agonie si prévisible de Procris m'impacte


Pourquoi les hommes ont-ils créé la jalousie

De loin le sentiment sans aucune poésie

Céphale en chassant se montre fort et insensible

Et son javelot offert ne manque jamais sa cible

 

Jalousie

 

Procris sûre que Céphale son amour la trompe

Avec l'Aurore mi déesse mi humaine  prompte

À donner le change manipule tant les amants

La jalousie n'a plus qu'à laisser faire le temps

 

Procris troublé passe tous ses loisirs à chasser

Mais Céphale méfiante s'est cachée dans un fourré

La Jalousie ce mal qui perdure sans effroi

À mon identique rattrape donc toujours sa proie

 

Entendant du bruit le javelot a déchiré

Le temps et l'espace puis Céphale a condamné

En plantant en son sein le dard qui mortellement

Vint tuer dans l'œuf les alexandrins des amants

 

Connerie

 

Oh Procris mon amour infini

Craignant  que vous me trompiez

Avec Eos quelle maudite ironie 

Dans le fourré je me suis cachée

 Le javelot que je vous ai offert m'ôte la vie

Laelaps mon chien fidèle n'a pas fini de pleurer

Sur ce goutte à goutte de la jalousie

Auquel les Dieux  nous ont condamnés

 

Jalousie

 

J'aurais tellement aimé ma bien-aimée

Ne plus jamais avoir à vous jalouser

Obsédée vous étiez là femme infidèle

Seule la chasse calme mon esprit rebelle

Traqueur impénitent entendant un bruit de trop

Je vous ai délogée de mon esprit laissant le javelot

Atteindre sa cible sans savoir que vous-même

Jalouse avez oublié combien je vous aime

 

Connerie

 

C'est ainsi que la belle Céphale

Mourut dans les bras de Procris

Nous laissant l'héritage nuptial

Tragédie de la jalousie

 

Connerie

Humaine 


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