Je suis de sang blanc

vert-de-grisaille

Petit délire consonant.

Mon sang n'est pas bleu.

Il n'est pas d'encre.

Perdue dans des semblants, j'ai l'impression d'avoir le sang blanc.

Brumeux, comme une absence.

Dans les vapeurs de la vie, je respire une âcre fumée de trop-vu, trop-entendu. Et cet air-là ne m'ancre pas.

Je voudrai dégager ces volutes, revoir le carmin vivace sur mes joues et mes jours.

Admirer un ciel cyan, non chiant, non chien.

Voir le vert d'espoir, vert yeux-de-chat, vert utile non versatile, vers hâtifs, vers quelque part...

Vert-idique, vert idyllique.

Noirceur d'âme. Dans le sang blanc. Contraste épidémique épidermique. Le derme fait "Hic!" et s'hérisse, rosse, de poils noirs sur le rose peau, dos ployé comme un roseau sous les caprices du vent.

Majestueux magenta, mage de la joie, qui colore les pommettes des passants, à admirer sans fin et sans faim, à l'abri de sa solitude au sol.

Au sol. Etape. Et tape. Tape-à-l'oeil, tapie, reniflant le tapis, nez au parterre, image tapir.

Par terre, de feu, follet. Rouge encore.

Primaires, couleurs.

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