Je te trouve aux oiseaux

Mer d'ombres

Et les forêts au fond

De ton silence

Ce grand calme déployé des feuilles

Tes pas sont bien en face

Et bien en terre

Plante ton mot

Plante ce long regard que tu tournes vers toi

Les sentiers sont profonds

La liberté est fraîche

Tu te trouves au début

Je te trouve aux oiseaux.

*

Je te trouve aux oiseaux

Aux vents qui se démêlent aux langages nouveaux

Aux envols de ton sang qui retrouve ses sens

Je te trouve aux fenêtres au matin à chanter

Aux saisons de la joie répandue au regain au désir

A la marée repue aux ports qui se repeuplent

Je te trouve à la porte le soir à rêver

Aux rues de la mémoire à la main des orages

A l'encre des pupitres aux paupières confiantes

Je te trouve semblable au monde à mon amour

A mes côtés la nuit à la rondeur des draps

Au bord de la chaleur au fond de toute image

Je te trouve aux oiseaux je te trouve aux oiseaux

Dans les forêts les mots les souvenirs et l'ombre

Dans les lacs les cités dans les prisons les villes

A l'étranger l'école partout ici ailleurs ou loin

Rien ne soustrait au temps qui nous rassemble

Celui qui nous a séparés

Je te trouve aux oiseaux

Je te trouve aux oiseaux.