Jeanne et François

Eaven Is Back

Une tranche de survie


Novembre est installé, il est venteux, humide et déjà très froid, il glace les chrysanthèmes du cimetière et de la place du village dès le crépuscule.

Plus loin, à l'écart de la route, entre les prés et la lisière des forêts, la cheminée d'une masure fume doucement.

Marie-Louise revient du bois de La Chassagne où elle est allée ramasser ce qu'il reste des marrons de l'automne. La lourde porte d'entrée racle le sol de terre battue qui se ramollit en flaques çà et là : c'est que la chaleur manque à l'intérieur. Dans la cheminée d'où s'échappe une fumée tremblotante qui pique la gorge et exacerbe les toux, le feu ne vient pas à bout des branches ramassées mouillées à cœur. En entrant dans la cuisine, obscurcie par la tombée du soir, la fenêtre trop petite et la peinture vieillie jusqu'à devenir ocre, elle jette son châle sur un coin de la table et aussitôt, la forte odeur de laine mouillée soulève l'estomac de Jeanne. Depuis le midi, sa fille est restée sur une chaise, courbée devant l'ouvrage, les yeux fixés sur les mailles de son tricot. Tout juste s'est-elle levée pour allumer la lampe du plafond et sa lumière bilieuse. Elle lève le regard vers sa mère en fronçant le nez :

- Maman, tu sens mauvais, je ne supporte pas cette odeur. Elle me donne envie de rendre !

- Et bien, si tu as envie de rendre, c'est certainement que tu as mangé quelque chose, ça fait la différence avec ton grand-père et moi.

Marie-Louise hausse les épaules, vexée et agacée par cette remarque inutile. Elle redonne un instant une carrure à son corps épuisé : ce corps de belle femme a coulé sur lui-même, comme une colline à l'allure élancée, aux courbes engageantes, s'écroule ravinée sous la force des eaux et les arrachements du vent. Marie-Louise a tant peiné pour élever ses trois enfants, et ce petit dernier qui n'était pas prévu… La nourriture extirpée de la terre, calculée au morceau près, c'est le noyau de son existence. Cette vie de lutte dont elle devrait être fière, si elle y pensait, debout, digne quelles que soient les épreuves, elle la paye au prix cher de l'anxiété qui empêche de raisonner et de l'aigreur ou presque. Elle n'a jamais goûté un moment à ne rien faire, jamais pris le temps de suivre du regard un rayon de soleil découpé par les feuilles du tilleul ou de lire un des livres sur les légendes des régions de France qu'elle a mille fois voulu entamer ou, un court instant, de changer la forme de son chignon. À marche forcée, à force de journées sans rire, elle est devenue dure, même avec ceux qu'elle a dans le cœur.

Dans le cantou(1) enduit de plâtre mort, traversé de lézardes sur lesquelles traînent des toiles d'araignée, le grand-père semble somnoler. Le vieux, qui fut jadis un homme dont la grande taille le distinguait parmi ceux de sa classe d'âge, est assis sur un petit banc de bois rugueux, face à la maie(2) noircie de fumée et de vieille graisse coagulée. Il est engourdi par le froid, la faim, le renoncement. Ce qui le tient éveillé ce sont les douleurs chroniques conséquences de toutes les saisons à se casser le dos pour aider aux corvées chez les uns et les autres et celles, atroces, des rhumatismes qui le déforment. L'approche de l'hiver ne permet plus aucun travail de jardinage, alors il demeure là, du lever au coucher, voûté bientôt bossu, prostré, sans dire un mot, les yeux clos. Sa tête repose sur une main, immense, démesurée par rapport à la taille du crâne, l'index et le majeur teintés de bronze par des décennies de « Gris » à rouler, son bras est appuyé sur l'autre main, elle-même soutenue par la canne. Il y a plusieurs années, il a taillé un bâton, choisi bien droit, aussi régulier que possible, il en a chauffé une extrémité à la limite de la brûlure puis, il l'a recourbée dans un gabarit fabriqué à ses mesures ce qui a formé l'arrondi de la poignée qui s'ajuste parfaitement au creux de sa grande main. Maintenant, la face et le corps décharnés laissent saillir les os qui dessinent déjà un squelette. Ni le large et épais pantalon sombre, vaguement rayé de gris, ni la ceinture de flanelle brunie par la crasse ne parviennent à dissimuler les crêtes du bassin.

- Papa ! Pousse-toi que j'attrape la taule et Jeanne laisse ce tricot, prends le couteau et fends les peaux des châtaignes, du côté de la torche. Ah, petite ! Il faut tout te demander.

- À propos de demander, Maman, je voudrais aller à la veillée chez la Germaine. Ce matin, elle m'a dit de venir, on s'est croisées dans le pré des Borrie.

- Ah oui ! Et depuis quand tu vas aux veillées de la Germaine ? Depuis que son François est revenu de Clermont ? Tu peux pas le laisser, le pauvre diable, après ce qui lui est arrivé !

- Enfin Maman ! C'est toujours le même François ! J'ai assez pleuré quand il est parti à cette saleté d'usine.

- Ne va pas faire la garce, maintenant qu'il a perdu sa main ! Ou tu espères quoi ? Épouser un garçon sans main droite ! Tu n'as trouvé que ça pour nous sortir de là ?

- Maman, tu déparles ! Tu deviens méchante. Si Papa était avec nous, tu ne dirais pas ça et si Mém…

- Justement ! Ni ma mère, ni ton père ne sont là pour nous aider et tu vois bien que je suis seule ! Tu m'aides toi ? Et te voilà, à longueur de journée à détricoter et retricoter les mêmes pelhes(3) ! Tu en auras assez ! Tout ça pour quoi ? On n'a rien à manger, pas de vache à traire, je ne sais pas pourquoi j'en parle, on n'en a jamais eu, et des cochons, ça fait un sacré bail qu'on n'en discute plus, je ne connais plus le goût d'une tranche de lard et ça fait bien longtemps ! Deux poules, voilà ce qu'il nous reste. Et en cette saison, rien qui pousse au jardin.

- Maman, depuis qu'on est petits, François et moi, on est toujours fourrés ensemble, tu n'en disais rien, tu nous laissais faire. Toutes les moissons, tous les foins à faucher, toutes les récoltes, toutes les bêtes à nourrir et à aider à mettre bas, tout, on a tout appris ensemble. Tu l'aimais bien avant ! Pourquoi, après qu'il a laissé sa main dans la presse des pneus, tu le méprises ?

- Ma pauvre fille, tu ne comprends rien, rien de rien ! Des croquants nous sommes devenus, des croquants vous resterez, crève-la-faim et sales ! Et je mourrai comme ce pauvre vieux, ratatinée dans la cheminée qui nous empoisonne, après une vie à trimer, les mains gelées à casser la glace de la marre l'hiver et l'été la peau poisseuse de sueur et de terre au milieu d'un rang de patates bouffées par les doryphores !

- C'est pas vrai Maman, c'est pas juste ce que tu dis. Jamais François et moi nous ne serons comme ça ! Tu m'entends ! Jamais ! Il peut être facteur et moi, je l'aurai mon CAP de coiffure, on ira à Brive, nous deux au début, et si tu continues, on te laissera là !

Alors Jeanne, se lève, les yeux débordant de larmes, les joues cramoisies de rancune et de honte. Et le grand-père qui a toussé, envoie un gros crachat brunâtre dans les cendres du foyer.

Marie-Louise prend le couteau, les châtaignes et l'ancien moule à tarte rouillé et percé par le feu. Elle s'essuie le nez du revers du poignet, elle est blême, elle tremble d'inquiétude et de n'avoir rien avalé depuis le petit matin.

- Ah, c'est sûr, pauvre fille, ils t'attendent à la ville pour se faire couper les cheveux et leurs courriers risquent de leur manquer un joli moment si ton François conduit son vélo avec la main qui tient la sacoche !

Jeanne attrape un gilet en mauvaise laine à chaussettes qui pend près de l'évier à côté des torchons troués. Elle ouvre la porte avec un grand geste, l'air humide et gelé de la nuit s'engouffre en faisant vaciller les petites flammes de l'âtre.

- J'y vais, voir François ! Lui, il croit en moi, en nous, pas toi, tu es désespérante, et si je ne reviens pas ce soir, tu sauras où je suis !

****

 

 À peine est-elle sortie que le vent acide transperce les mailles du pauvre cardigan.

Les nuages noirs se confondent au ciel bleu-foncé, les haies autour de la cour ressemblent à des vieilles femmes courbées qui guetteraient dans l'ombre. Entre les deux maisons il y a presque trois kilomètres qu'il va falloir franchir, seule, en grelottant de froid, de fureur et de crainte. Mais, à travers les taillis, au bout de ce chemin que les anciens appellent «le chemin du renard», il y a François. Sa bonne odeur de pain cuit au feu de bois qui reste imprégnée dans le velours usé et doux de sa veste et ses bras de paysan courageux qui en ont monté des fourchées de foin ou de paille, du pré dans la charrette et de la charrette au grenier de la grange.

Les fougères giflent les jambes de Jeanne, ses sabots de caoutchouc s'enfoncent dans la mousse gorgée de l'eau du sous-bois. Pour ajouter au lugubre du parcours, de rares corbeaux qu'elle ne voit pas, croassent de cime en cime au-dessus des hauts chênes. Bientôt, on entendra le hululement mélancolique des chats-huants. Elle connaît chaque tronc, chaque branche cassée en travers du chemin. Le jour, les lichens dorés et turquoise, parfois ourlés d'argent, accrochent des volutes sur les écorces envahies par le lierre. Sous le tapis de feuilles qui lentement se transforme en tourbe, elle se souvient de chaque endroit où poussent les giroles ; pourtant, dans la famille, ils ne sont pas bien connaisseurs en champignons, ça s'est perdu. Ils disent avec une moue soupçonneuse qu'ils s'en craignent. Alors malgré le besoin, ils ne ramassent que les chanterelles, quelques cèpes, des coulemelles et encore, celles-là, c'est quand il n'y a rien d'autre.

La jeune fille marche vite et se force à penser à ses projets, aux paroles de François qui lui donnent du courage quand ils se retrouvent avant la nuit et jusqu'à tard les soirs d'été, au bord des prés bleutés. Lorsqu'ils reprennent leur souffle entre deux baisers, c'est pour se dire qu'ils vivront d'autres jours que ceux des gueux de ce fond de campagne.

Jeanne sait bien pourquoi sa mère s'inquiète, pourquoi elle ne les encourage pas. À présent, tout lui fait peur. Elle devrait se réjouir que sa fille soit si décidée à se construire une vie différente, mais la ville l'effraye au lieu de la séduire. Presque quatre ans après la fin des combats, les tickets de rationnement à peine supprimés, la faim qui tiraillait déjà les ventres avant ces années abominables, n'a pas quitté les familles auxquelles il manque les bras des hommes fauchés durant six longues années. N'a-t-on jamais entendu dire de la disette, si elle dure trop longtemps, qu'en plus d'affaiblir les corps, elle mine les esprits et sape la révolte. La pauvreté et la guerre ont achevé de soumettre cette femme : sa journée n'est qu'une longue plainte, elle se prépare sans cesse à son lot de douleurs fatidiques.

Dans ce département où la vie a continuellement été rude, on se méfie et souvent du progrès qui vide les villages dans les grandes villes. Les propriétés sont petites, les reliefs du sol n'aident pas les cultures. Sur les domaines morcelés de quelques vieux nobles en bout de lignée, (on dit encore « les comtes » quand ils n'ont que leur titre à mâchonner en guise de repas de gala), les métayers et les journaliers moins coûteux que des esclaves, finissent de se crever au labeur sans voir fuir la misère. Ce n'est toujours pas ici, où l'on vit sans eau courante, parfois sans électricité qu'on pourra profiter avant longtemps des futures trente glorieuses.

Jeanne et François ont survécu à la guerre, aux privations, aux carences et aux impétigos dont les croûtes jaunâtres rongeaient les mollets des enfants. Ils n'ont pas vu les atrocités et les tortures que les divisions SS semaient en remontant vers le nord, le pays entier en frémit encore d'horreur et de colère, les larmes débordent des yeux de ceux qui étaient là les lendemains de représailles. Certains osent parler de la fille de Tulle, ils disent « la chienne », celle qui, ivre morte, au son de la musique branchée par les uniformes noirs, passait de genoux en genoux allemands juste avant que les pères et les fils du pays finissent, en étranges fruits lourds, pendus aux grilles des balcons. Ceux du maquis, comme le grand-frère de Jeanne, qui avaient fui le travail obligatoire, ne racontent pas, ou des riens, ils détournent le regard, ils marmonnent un refus de leur voix qui se casse.

La jeune femme en a conscience aujourd'hui, elle y a réfléchi longuement. Les années de leur petite enfance se confondent avec la durée de la guerre et pendant ces mois interminables où les populations ont été persécutées, leurs parents ont engagé ce qu'il leur restait de force pour leur épargner le pire, pour les protéger et les nourrir comme ils ont pu. Les orphelins des familles disloquées ont perdu leurs chemins de vie ou ont disparu à leur tour. Jeanne et François sont vaillants, ils ont en eux cette ressource qui leur donne l'énergie de la hargne pour construire une vie.

Arrivée à l'orée du bois, tandis qu'apparaissent enfin les petits rectangles dorés formés par lumières de la ferme, elle est surprise par le bruissement d'une chose vive qui glisse dans le fossé en contrebas. Son cœur s'arrête et recommence à battre après quelques secondes de silence et, tout à coup, une forme rousse au contact doux et osseux à la fois, se jette entre ses pieds et manque de la renverser :

- Dis Folette ! Tu n'es pas un peu folle de me faire peur comme ça ! Tu m'as entendue arriver ? Tu vas le dire à François ? Va, va lui dire de venir au-devant de moi. Ah, mais tu m'as fait une peur ! Oui, là, là, tu es brave.

Folette est une chienne bâtarde, grosse comme un renardeau et vive comme une fouine, elle vit pour faire la fête à tous ceux qu'elle aime et passe le reste de ses journées à foncer sur les poules et à mordiller les pieds du petit cochon que, Victor, le père de François vient tout juste d'acheter à la foire. Après le début de la guerre, il n'en avait plus eu. Mais Folette n'est pas près de goûter aux bonnes petites côtelettes, elle se contente de pain trempé dans l'eau de la vaisselle et d'os de poulet les jours d'anniversaire.

La petite bête s'élance, elle aboie fort et clair, elle prévient qu'il y a de la visite et quand elle arrive devant la vieille porte cloutée qui s'ouvre en deux panneaux, l'un au-dessus de l'autre, François est déjà là, la main gauche sur la clenche, les joues rosies par les flammes du foyer et les yeux qui frisent du plaisir de distinguer, dans un éclat de lune, la maigre silhouette de Jeanne que lui seul voit s'adoucir.

(.../…)

 

(1) Cantou : alcôve au fond de laquelle est construite la cheminée, celle-ci y est flanquée de deux bancs ou d'un banc et d'une maie (2).

(2) Maie : coffre de bois lourd et profond, ouvrant par le dessus, utilisé pour ranger et protéger la farine ou d'autres denrées alimentaires, qui peut aussi servir de siège.

(3) Pelhes : patois, langue d'Oc, prononcer "peilles", vieux vêtement usé, chiffons.

  • Merci pour cette chronique paysanne qui m'a rappelé, je ne sais pourquoi, une histoire de bruyères cendrées...

    Merci pour ce cantou où j'ai passé des heures à faire brûler en cachette des brindilles sur le feu toujours allumé, où cuisait interminablement la soupe. Une sorte de fascination. Je suppose qu'il y avait aussi le bouffadou ?

    Ma grand-mère, elle aussi, me parlait de la "Comtesse" et de son chien nourri au mou du boucher...

    J'ai retrouvé tant de choses dans ce texte, de la dureté des temps à une certaine simplicité des choses.

    Je ne sais pas si on peut "linker" ici, mais voici quelque chose que j'avais écrit un peu dans la même ambiance, mais peut-être plus heureux toutefois, quoique : https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/nouvelles/hermano/un-peu-de-vin-avec-de-leau/

    · Il y a presque 5 ans ·
    Bosch bulle fleur400

    hermanoide

    • Damned tu m’as démasquée, cependant J et F est un peu plus précis. J’ignorais que nous avions des souvenir du même chaudron, j’aimerais beaucoup les évoquer avec toi. Ceux qui ont connu tout ca sont si rares et précieux. Merci de ton commentaires.

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

  • Merci Thib, très heureuse que mon texte vous ait plu. On ecrit aussi ;) pour apporter un moment agréable à ses lecteurs !

    · Il y a presque 5 ans ·
    La voilette gruau

    Eaven Is Back

  • C'est drôlement bon. L'histoire et puis la peau autour aussi. L'émaillage qui se fait dans les détails et puis la langue qui se polit d'être comme ça entre le rugueux et le doux. Vraiment bon.

    · Il y a presque 5 ans ·
    Vie1

    thib

  • Enfin quelqu'un qui sait raconter une histoire. Je me sentirai moins seul :)

    · Il y a presque 5 ans ·
    275629861 5656871610996312 6495493694404836520 n

    Mario Pippo

    • Tu m'étonnes !

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

    • Impossible de vous contacter en privé si vous ne vous abonnez pas à mon compte. je voulais juste vous dire que je n'avais jamais lu Pagnol, mais j'ai vu tous ces films. Ce n'est pas la première fois que l'on me compare à cet auteur, et c'est plutôt flatteur, merci.

      · Il y a presque 5 ans ·
      275629861 5656871610996312 6495493694404836520 n

      Mario Pippo

  • J'adore votre style! Un grand merci pour cette lecture et ces mots nouveaux. La vie de la campagne me rappellent des souvenirs agréables. Cette nouvelle est si réaliste aussi, elle traduit bien la mentalité des gens qui en ont bavé et celle pleine d'espoir des jeunes qui s'aiment.

    · Il y a presque 5 ans ·
    Coucou plage 300

    aile68

    • Merci à vous Aile, qui écrivez si bien, tout en douceur.

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

  • Où sont passées les mains caleuses, les durillons, le travail quotidien, les racines ? Un joli texte authentique :o)

    · Il y a presque 5 ans ·
    Gaston

    daniel-m

    • merci, Daniel, c'est vrai, c'est authentique, mais il y a toujours des durillons et des cales ils ont juste changé de mains :)

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

  • ça tient la route ! et oui, peut-être un texte à lire aux plus jeunes pour qu'ils comprennent un autre temps.

    · Il y a presque 5 ans ·
    Maternit  orig

    fragon

    • Merci de ton commentaire et d'avoir lu. Quelques mots ou quelques tournures de phrase ont pu vous (vous tous) sembler bizarres, je les ai utilisés parce qu'ils appartiennent au langage de ce pays que je connais, ou plutôt que j'ai si bien connu. Je voulais aussi envoyer un message à ceux qui se trompent en ayant honte de leurs origines. Ça existe et je trouve ça dommage, triste et parfois même très con.

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

  • Dès les premières lignes, me voilà emportée loin d'ici. Quelle histoire si bien écrite, vraiment quelle belle écriture !! On y est dans cette campagne, on en vit toute la misère, mais aussi toute l'espérance, pour Jeanne et François, de jours meilleurs.
    Bravo, cela mérite un grand coup de cœur !!

    · Il y a presque 5 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci Louve, avec un nom pareil ! Tu es dédiée à mon p'tit texte ! Ou plutôt, bien sûr c'est l'inverse ! Je ne sais pas si Jeanne aurait traversé le bois si elle avait su que tu viendrais t'y promener. Mais je te remercie pour ce très agréable commentaire, ça me fait plaisir de vous distraire avec mes histoires de famille ;)

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

  • Quelle plume ! On s'y voit, on y est ! :On vit cette chronique campagnarde. :o))

    · Il y a presque 5 ans ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

    • Merci Hervé, c'est ça, c'est une chronique de mon ex-campagne, un texte pour les plus jeunes si ça pouvait les intéresser.

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

    • Il faut l'avoir un peu vécu pour être intéressé, mais je peux me tromper. :o))

      · Il y a presque 5 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • Non, tu ne te trompes pas :)

      · Il y a presque 5 ans ·
      La voilette gruau

      Eaven Is Back

    • :o))

      · Il y a presque 5 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

Signaler ce texte