Sa nuque

Patrick Gonzalez

Au coucher de la nuit, quand la lumière timide effleure les rideaux…

C'est sa nuque fragile, le carré de chevelure brune, la rondeur satiné des épaules nues,

La bretelle de dentelle noire émergeant de la chemise d'homme. Elle est assise à la clarté de l'aube, elle fume, elle songe…

L'odeur de café noir, de tabac blond, le parfum de ses fragrances nocturnes, l'air frais du petit matin, tout se mélange.

Silhouette émouvante glissée en contre-jour. Je la regarde, je regarde le haut de sa cuisse, la bordure sombre du bas, cette frontière ténue entre la chair, la soie, en courbes de promesses.

Capiteuse, lointaine, comme un alcool violent, est-elle encore ici ou déjà repartie, me laissant son odeur, grisante au creux du lit.

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