La Sagesse, me fatigue.
Hervé Lénervé
Je dine chez des amis, on passe un bon moment, discussions intéressantes plats savoureux et bons vins. Je bois de l'alcool, mais très peu, un verre de vin à table fera mon repas, Donc quand arrive le désert, mes idées sont claires, celles de mes potes beaucoup moins et ils partent tous dans des délires que je ne peux pas suivre pour cause que mon esprit critique est resté relié aux rives du rationnel. Un petit digestif, pas de refus, mais un seul. Un joint tourne comme un relai de main en main, je tire quelques taffes, bien sûr, mais rien de bien méchant. Mes potes sont partis, non je ne veux pas dire qu'ils ont quitté les lieux, ils sont partis vers des contrées qui me sont inaccessibles. On me propose de me blanchir le nez, je ne dis pas non, mais juste une petite ligne. Certains se sont allongés dans un coin et même en plein milieu, d'autres dansent de drôles dances sans musique ou du moins pas celle qui est émise. Moi je m'assois dans un coin, mais pas au milieu et j'attends connement. Un gus que je ne connais pas me propose de me fixer un peu, pour me changer de place et d'Etat, merde je suis venu sans mon passeport ! J'accepte juste une petite fixette, rien d'énorme, du basique, un petit songe propret m'envahit. Une belle brunette vient m'en extraire pour des besoins d'assagissement de sa libido, je la suis, mais n'y passe pas la nuit.
Deux heures du mat, il est temps de rentrer chez moi. Je déserte le désordre ambiant qui a tourné à la partouze improvisée, je ne dis au revoir à personne, ils ont tous dépassés le temps des bisous d'adieux. Rentré, couché dans mon lit, je me désole sur ma nature intrinsèque. J'ai toujours été ainsi, un modéré chronique, pas d'épis qui dépasse, que du bien orthodoxe, du trop sérieux, du trop raisonnable, du trop timoré. Je sors le fouet qui glande sous mon lit et me flagelle les sens, mais juste un peu. Ah ! On ne se refait pas. Je resterai toujours prisonnier de ma personnalité et ne pourrai jamais goûter aux excès de l'existence.
Et dire que demain, il faudra remettre ça, chez Pierrot. Quelle vie de merde que la modération.
La modération c'est la sagesse lol. S'il est certes frustrant parfois de rester raisonnable, c'est aussi le choix de la raison (parfois trop raisonnable je le reconnais). Un plongeur en apnée est obligé de remonter, sinon il reste au fond. C'est très con mais c'est ainsi :o)
· Il y a environ 7 ans ·daniel-m
Le principe de réalité est à prendre en compte, bien sûr et la raison a toujours raison, mais entre ces deux, il existe des failles, des espaces de douces folies qui peuvent, si on s’y applique, mener jusqu’à la vraie, la véritable, la belle folie, celle de l’imagination.
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
On appelle cela très communément des "fantasmes" ... non ?
· Il y a environ 7 ans ·daniel-m
Tout à fait ! Le fantasme est un rêve éveillé, qui met en scène ses propres désirs, mais en tenant compte du principe de réalité. Il se différencie en cela, du vrai rêve, qui lui ne fonctionne qu’à coups d’inconscient et c’est connu, le Ca n’a cure de la réalité, du moins de celle qui nous contraint, nous bien vivant, dans notre quotidien.
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
très drôle ! j'adore
· Il y a environ 7 ans ·anna-c
merci !
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
Chacun voit Midi (ou 2 heures du mat.) à sa porte, n'est-ce-pas ? !
· Il y a environ 7 ans ·...Mais j'adore ta dernière phrase, quelle modération en effet !
Louve
Comme je suis modéré. Merci ! :))
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
Excellent
· Il y a environ 7 ans ·Marcus Volk
Merci !
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
Tu es un adepte de Confucius ?
· Il y a environ 7 ans ·anne-onyme
Je ne suis pas si vieux, je ne l’ai pas connu, moi, je suis juste confus.
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
Ok. .:)))
· Il y a environ 7 ans ·C'était juste une allusion aux enseignements de Confucius qui prône
d'opter pour la mesure et le juste milieu....
anne-onyme
Bon aprem Hervé Modéré.
· Il y a environ 7 ans ·anne-onyme
Ah ! Ce Confucius, là ! Je l’avais confondu avec le confiseur de ma sœur qui bat le beurre. La mesure du juste milieu, je suis pour ! Maintenant le milieu de certains est parfois le côté des autres. Le point de côté, côté par d’autres. Bon aprèm, aussi ! Ô Anne, ma sœur Anne ne vois-tu rien venir, anonymement ?
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé