Un gros beat dans l'frock

Highway to hell. Des décibels rebelles, des  beats bien hard en jeans moule moule, un disque de djeunes qui croquent la vie à pleine dents et vous en balancent un morceau nappé sauce macho.

Un album historique imprime un souvenir indéfectible plutôt que de l'encre indélébile, perpétuel voyage dans nos sillons mémoriels. Einstein avait raison on se baladera dans le temps, souvenirs et émotions en sont l'illustration.
Autoroute vers l'enfer. Un titre qui redonne vie à des traces d'un autre âge. Je m'agite sur les accords d'un rock pur, spontané, pas encore formaté par le business. AC/DC. Un son qui tape, des grattes qui frappent, une voix qui claque, un déluge de distorsions à l'image d'un monde distordu. Premier 33 tours, acte de rébellion, 10 francs pour une heure de tondeuse. L'histoire est en marche, pour la chaîne de mes parents qui crache des fréquences jusqu'alors inconnues. Volume en chaleur et vu-mètres en érection c'est la révolution, de la liberté avec de longues tignasses et des cornes sur la tête. Du gros rock et les parents débloquent. Puissance électrique qui transcende des racines blues. Tout le monde veut baisser, même le chien. Batteries carrées et riffs indémodables remuent vos fesses malgré vous. Le Devil, après Miss Jones, avait pris place dans la voix de Bon Scott, organe qui finalement eût raison de lui. Un timbre qui réveille en tous, le cri de chacun. Un électrochoc du siècle dernier (1979) qui vous mute en ado quelques années après.