Le cri de la solitude silencieuse

"Petit à petit les chats deviennent l'âme de la maison" - Jean Cocteau

« J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. » - Hippolyte Taine

  Sans mot, le souffle coupé par la douleur de ton absence. Le silence résonnant si fort qu'il finira par m'en briser les tympans. La respiration saccadée ; interrompue. Les murs creux me renvoyant mon écho bourré de sentiments trop violents en pleine tête, histoire de me rappeler à quel point je suis seule maintenant. Ta petite présence qui glissait entre les murs, dans l'ombre de cette maison maintenant vide n'est plus. Les petits pas, les furtivités et les cris désespérés qui ne sont arrivés qu'à tes petites oreilles. La seule âme qui rejoignait la mienne incessamment, toujours stable au milieu des cris et des larmes. Ce regard silencieux et pourtant si plein de paroles qui s'est éteint sous mes dernières caresses. Parti en creusant un vide si énorme que l'on ne sait plus où mettre nos pieds ; ne sachant plus où regarder, car tout nous rappelle sa présence, ou plutôt son absence à jamais. Tournant le regard dans tous les sens mais préférant fermer les yeux et monter le son de la radio, histoire d'essayer de se convaincre qu'il va venir se glisser près de moi. Et puis éteindre la lumière, couper le son, et réaliser que plus jamais il ne sera là. Eteindre la lumière et entendre cette solitude hurler, un peu plus fort encore.