Le grand bleu version longue.

daniel-m

Et en plus, ça dure trois heures !

 

Qui ne connaît pas Le Grand Bleu de Luc Besson avec pas très loin, le CD de la bande son signée Eric Serra ??? … Qui Hein ? Ah, peut être les djeuns nés après 1988, année de la sortie du film ! Perso, j'ai été, comme 99.9% des spectateurs de l'époque, sous le charme de ce cinéma « nouvelle génération » et j'étais bien sur fan de ce film. La musique du film, a bien évidemment épongé (si je puis dire) un grand nombre de chagrins et de contrariétés, bien qu'en 88, je n'étais déjà presque plus un ado (snif !).

 

Bref, Le grand bleu est un de ces films qui a fait date dans l'histoire du cinéma français parce que c'était un film « novateur ». Novateur dans le style de l'image, très clip et très clean, … on va dire épuré. Souligné par une musique très synthétique, mais aussi basique. Besson a su sublimer son histoire avec une narration directe et sans fioritures qui restera une référence.

 

Le pari n'était pas aisé, car parler de l'histoire de deux plongeurs en apnée dont l'un des deux se prend pour un dauphin, c'était pas gagné d'avance ! Rajoutez à tout cela une histoire d'amour avec une expert en assurance (Rosanna Arquette) venue de l'autre bout de la planète qui se retrouve en train de manger des spaghettis avec nos deux homo-amphibiens qui se pètent la ruche au champagne par deux mètres de fond dans une piscine grecque, … Il fallait oser.

 

Et pourtant, le film avait fait 9,2 millions d'entrées dans les salles françaises, marquant pour la plupart, les adolescents de l'époque. Peu de temps après, Luc besson fut presque contraint de sortir la version intégrale (presque 3 heures …), le public trouvant le film si génial que les 132 minutes originales furent transformées en 168 minutes. Une version américaine a même vue le jour, mais elle ne durait que 118 minutes et la musique d'Eric Serra fut remplacée par celle de Bill Conti. (Sans commentaires !)

 

Bon, César du meilleur film pour Luc Besson en 1989 et César de la meilleure musique pour Eric Serra en 89 également. Inutile de continuer pour vous dire que le grand bleu a été le ‘Truc' des années 80 en matière de cinéma. Et puis, comme pour le reste, c'est le public qui au final, fait le succès d'un film ! Besson avait, pour couronner le tout, rajouté sur l'affiche, « N'y allez pas, ça dure trois heures ! » L'histoire nous racontera que le grand bleu version longue a été un des plus gros succès du cinéma français. Ce fut aussi une révélation pour Jean Marc Barr qui était alors totalement inconnu du  grand public.

 

 

 

Pas de coraux, pas de poisons tropicaux, pas de sable fin, mais du bleu, l'immensité du bleu. LE GRAND BLEU raconte l'histoire de deux hommes. Jacques mayol et Enzo molinari, des apnéistes qui descendent à plus de cent mètres avec une seule goulée d'air, des plongeurs qui restent plus de quinze jours dans des caissons par moins cinq cent mètres de fond. LE GRAND BLEU c'est l'aventure de deux hommes définitivement liés à la mer. C'est aussi une histoire d'amour avec Johanna qui représente la terre … LE GRAND BLEU, c'est le nom d'un autre univers, tellement profond qu'il en devient impénétrable. (Synopsis du dos de la jaquette)

 

Le film …

 

L'ayant re re revu récemment, je dirais que ce film qui était un peu en avance sur son époque, a en toute logique, bien vieilli. On se rend compte que cette version longue qui est née du succès énorme de la première version, comporte finalement des rajouts de scènes qui n'étaient pas forcément indispensables et qui engendrent quelques longueurs. La séquence sur la plateforme par exemple.

 

L'on se rend compte que le grand bleu est finalement un drame psychologique assez intense, ou alors je n'avais pas tout compris la première fois :o) L'histoire, le contexte et les personnages n'ont rien perdu de leur originalité et la bande son est toujours un pur régal. Je pense cependant, que la magie initiale, propre à une époque, pourrait ne pas opérer chez un jeune spectateur par exemple qui découvre le film aujourd'hui. C'est quand même sacrément tordu comme story…

 

La puissance du film tient probablement à cette sublimation en toile de fond des éléments. La mer, la terre, cet homme hors du commun qui dans sa tête est un peu un dauphin. Le film, entièrement réalisé dans des décors naturels, est très esthétique et mis en valeur par une musique très remarquable. Les motivations des deux protagonistes sont largement explorées. Celles de l'un qui est motivé principalement par l'esprit de compétition, et l'autre, qui semble chercher au « fond » du grand bleu, la réponse à une émotion forte survenue lors de son enfance.

 

« - Quand tu plonges comme ça, qu'est-ce que ça te fait ?

- C'est comme si je glissais sans tomber, le plus dur c'est une fois en bas…

- Pourquoi ?

- Il faut une bonne raison pour remonter : parfois j'ai du mal à en trouver une ! »

 

Un film à voir, à écouter aussi. Je vais m'arrêter là, car il est très difficile d'en parler de manière objective si l'on a comme moi, adhéré à cette histoire. Il me reste à préciser que les deux personnages principaux, inspirés par Jacques Mayol et Enzo Maiorca, ont réellement existé et que le film a été brodé autour de leurs performances (aujourd'hui dépassées) de plongeurs en apnée.

 

 

Bien à vous.

  • J'ai adoré ce film ! Tu as très bien fait d'en parler. Un grand classique émouvant aux airs de liberté. Merci beaucoup :)

    · Il y a presque 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Je fais comme tout le monde ici, je parle de ce qui m'inspire sur le moment. Et même pas peur. Merci à toi ;o)

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Sublime présentation d' un Film merveilleux qui devrait être obligatoirement vu par les Minots de toutes les Classes en France

    · Il y a presque 6 ans ·
    Mcgoohanallnightlongcrop1

    prisonnier

    • Merci de ton commentaire.

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • avec plaisir Daniel bonne soirée

      · Il y a presque 6 ans ·
      Mcgoohanallnightlongcrop1

      prisonnier

  • c'est vrai que Besson a réussit à intéresser des millions de gens autour d'un truc dont tout le monde se fout: la plongée en apnée. C'est un exploit. Perso je me suis emmerdé grave en regardant ce film et n'ai jamais compris son succès...

    · Il y a presque 6 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

    • Cela a le mérite d'être clair et franc !

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • je crois que c'est après ce film qu'on a tous plongés dans un grand vide sidéral...

      · Il y a presque 6 ans ·
      P1000170 195

      arthur-roubignolle

    • Je ne suis pas persuadé que ce soit à cause du cinéma. Je pense que Tonton Mitterrand a eu beaucoup plus d'influence sur l’assistanat attitude :o)

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Un film qu'on ne pourra jamais oublier !!
    Ah ! cette musique et puis Jean Reno, un tel charisme chez ce comédien.

    · Il y a presque 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Version longue ou pas ce film restera celui de notre jeunesse salée, culte â souhait, forever blue. Merci.

    · Il y a presque 6 ans ·
    Img 20210803 205753

    enzogrimaldi7

    • Merci à vous :o)

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • L'année de mes 20 ans :-)))

    · Il y a presque 6 ans ·
    40405 (2)

    Lady Etaine Eire

    • Tout cela ne nous rajeunit pas :o)

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • J'ai toujours 25 ans :-)

      · Il y a presque 6 ans ·
      40405 (2)

      Lady Etaine Eire

    • Moi aussi, mais j'ai kanmême de l'arthrose :o)))

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • Ils en ont trouvé sur mon IRM que j'ai fait en 1993, j'avais 25 ans.
      J'ai donc décidé d'arrêter de vieillir :-)

      · Il y a presque 6 ans ·
      40405 (2)

      Lady Etaine Eire

    • :o)

      · Il y a presque 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

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