Le pacte

lamandine

Pattes de velours

Et moustaches d'argents;

ronronnant d'amour,

Pour une bouchée de merlan.


Griffe de chasseur

Et mâchoires sans pitié;

Épiant avec ardeur,

Les oisillons de la nichée.


Pelage de douceur

Et pupilles en croissants;

Ouvre moi donc ton cœur

Et bien plus qu'aux passants !


Sur mes genoux,

Viens choir prestement;

Et même si tu restes debout,

Je te caresserais patiemment.


Dans le creux de ma main,

Dignement, viens manger ;

Pour que dès demain,

Le pacte soit scellé.


Tes fugues nocturnes

me rongeant les sangs, j'accepterai ;

Quand au son des matines,

Tu me rapporteras ton trophée.


En hiver, au coin du feu ;

Tu pourras te reposer.

Et de ton ronron amoureux,

Je saurai encore me délecter.


Le soir venu, nous regarderons la lune,

avant que tes yeux ne se soient fermés ;

Mais sur ces vastes dunes,

Tu continueras de chasser,


Des poissons d'étoiles

Et des oiseaux argentés ;

Alors que sous mon triste voile,

Je continuerai de t'aimer.


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