Le poilu imberbe
arthur-roubignolle
Le poilu imberbe
Après de durs combats autour d'Ypres, une période d'accalmie succéda, laissant souffler un peu tous ces hommes exténués, sidérés par la violence d'une guerre pour laquelle ils étaient partis « fleur au fusil » et dont ils pensaient revenir après seulement quelques semaines...
Aussi, la vie s'organisait-elle peu à peu dans les tranchées...
Amédée Brisedoux, jeune paysan originaire du Doubs était vite devenu la risée de ses camarades.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'il était le seul poilu à des lieux à la ronde à ne pas avoir les joues mangées par une barbe envahissante. Les jours passaient et son visage restait parfaitement glabre, indemne du moindre poil...
C'en était même devenu un scandale au sein de la septième compagnie (Oui, oui, cette même septième compagnie qui s'illustra durant la deuxième guerre mondiale!)
Amédée fut convoqué à l'État-major.
Un capitaine lui dit : « Soldat, avez-vous conscience que vous n'êtes pas présentable du tout ? Que vous faites honte à vos camarades ?
Amédée ne sut que dire...
Le capitaine continua : « Et lors du défilé de la victoire, avez-vous pensé que vous feriez tache lorsque nos braves poilus défileront, fièrement, la barbe en avant, le poil vainqueur ?
Euh...non mon capitaine...
Les officiers délibérèrent un instant sur son cas, puis se tournèrent vers lui...
« Nous sommes magnanimes, votre cas relèverait presque d'un acte d'insubordination, mais compte tenu que vous n'y êtes pour rien malgré tout. Nous vous affectons à l'arrière. Vous comprenez bien qu'on ne peut pas continuer à vous exposer ainsi. Vous démoralisez vos camarades, et même les allemands en face rigolent en vous voyant...Vous irez rejoindre les cantinières à l'arrière. Rompez !
Et c'est ainsi que, grâce à son manque de poil, Amédée eut un sacré bol...Il survécut à la guerre, tandis que la septième compagnie fut massacrée lors d'un sanglant assaut ordonné par des officiers à moustache...
Après l'armistice, quand on demandait à Amédée : « Alors, la guerre, c'était comment ? »
Il répondait : « C'était assez rasant en fin de compte... »
C'est poilant !
· Il y a presque 10 ans ·Pierre Magne Comandu
Je voudrais publier une nouvelle création mais welovewords ne marche plus.
· Il y a presque 10 ans ·litteraire85
Je ne te félicite pas pour ce poil à gratter qui déshonore la mémoire de nos fiers soldats !
· Il y a environ 10 ans ·petisaintleu
Au poil ton histoire mon Arthur! J'aime!
· Il y a environ 10 ans ·vividecateri
l'ingrat, pourtant les cantinières pour lui tout seul... , ceci dit ce texte est pile-poil dans l'actu, c'est exprès ?
· Il y a environ 10 ans ·Sophie Marchand
Oui, une façon pour moi d'entretenir la mémoire, faut pas oublier, jamais, ce qui s'est passé. Donc, chaque 11 novembre, je fais un texte sur la "Grande guerre". Merci de ta lecture
· Il y a environ 10 ans ·arthur-roubignolle
c'est viril de vérité...
· Il y a environ 10 ans ·Apolline
Toute une époque...
· Il y a environ 10 ans ·arthur-roubignolle
Favorisé sans collier il a pris ses pattes à son cou sans faire la fine mouche.
· Il y a environ 10 ans ·yl5
Ce n'était certes pas le favori du régiment!
· Il y a environ 10 ans ·arthur-roubignolle
à un poil près il aurait pu avoir la tête tranchée ...
· Il y a environ 10 ans ·j'ai bien aimé ton reportage ...
woody
Oui Woody, cette guerre de 14 18 c'était tout de même pas très poilant...
· Il y a environ 10 ans ·arthur-roubignolle