Les enquêtes d’Hercule Foireaux (14)
Hervé Lénervé
Oui ! C'est ainsi, quand Hercule se promène à la campagne, il ne tombe pas, comme tout un chacun, sur des champignons, non, lui, il collecte les cadavres dans son petit panier de cueillette de maccabées. Donc, la jeune femme est morte… quoique…est-elle vraiment morte, cette belle jeune femme ? Posons-nous sérieusement la question, car la belle jolie jeune femme est encore chaude au toucher. Surtout sur sa peau si douce des cuisses que ses jupes retroussées ont révélé, au grand public, (y-en a pas), au grand jour, alors, (il fait sombre en sous-bois), et puis merde, ont révélé dans toute leur splendeur, (ça ira comme ça ?) Il faudrait avoir un thermomètre rectal pour parfaire l'examen clinique. Heureusement, Hercule ne se démunit jamais de son thermomètre rectal, il ne sort jamais sans lui. Maintenant, avouons-le, le thermo n'est pas exactement rectal, c'est plutôt le thermo basique atmosphérique au mercure sur un beau socle en émail qui a un beau dauphin bleu peint dessus, le tout du plus bel effet dans la pure tradition « made in China ». Il prend donc, la température de la morte, quelque peu gêné par la largeur de huit centimètres de la plaquette, mais après maints essais et beaucoup d'acharnement, Hercule y arrive, enfin ! La morte a une température de 39, 5 °Celsius Rectale. Celsius, mon mari ! Mais, qu'est-ce que je raconte, moi, j'suis un homme et fidèle à sa femme par malédiction ! Reprenons-nous et reprenons donc…
Ciel, la morte a de la fièvre ! Est-elle encore contagieuse ? Hercule hésite un peu pour lui faire le bouche à bouche buccal, mais comme la morte est une des plus belles mortes qu'il n'est jamais vu depuis une bonne semaine, il se dit qu'elle mérite bien une petite grippette.
Donc, n'écoutant que son courage à deux mains, il se dévoue en insistant bien, sur les moulinets avec la langue pour bien remonter la mécanique à fond la caisse. Et miracle à force d'efforts, d'opiniâtreté pugnace, de pugnacité opiniâtre ou un truc, à la con, comme ça, il ranime la morte, qui se met à hurler au vent et « au viol, au viol, au secours ! On me viole à mon corps défendant et contre mon propre gré personnel ! »
Hercule essaie d'expliquer la méprise de la confusion.
- Ne craignez rien, belle demoiselle, je vous ai ramené à la vie ! Je vous ai sauvé d'une mort certaine et cruelle, osons le dire, Atroce, Abominable, des plus HORRIBLES ! Imaginez un peu, vous, une si belle jeune femme dévorée par tous ces parasites de la forêt qui s'invitent à tous cocktails, vers de terre, verre à la main, vers la fête, sans le moindre carton d'invitation !
- De quelle mort, me parlez-vous, mon Prince ? Je faisais seulement une légère sieste dans cette douce clairière accueillante aux jeunes filles en fleur, dont je suis, par les rais de Soleil filtrants entre les branches pour réchauffer leurs jambes de gazelle, dont j'ai par paire de deux.
- Oh, le grand Hercule, se serait-il trompé sur les apparences, alors ? Je me sens confus de ma confusion, je m'en confesse. Comment pourrais-je me faire pardonner, douce enfant dormante ?
- Si vous aviez des antibiotiques sur vous, je vous pardonnerais volontiers votre malentendumoment.
- Malentendant, point ne suis, jeune enfant et une chance, j'ai toujours une vieille boite d'anti bio sur moi, souvenir de tranchées, depuis, je ne sors jamais me promener sans ma boite, de peur d'être surpris subitement par la grippe espagnole venant de Chine… Tenez prenez la boite, attention, la date d'expiration est légèrement dépassée de soixante-dix ans, soit disant, donc suivez bien les recommandations de ne pas dépasser les vitesses autorisées en conduisant.
- Comme il est bon de tomber dans ces bois sauvages sur des gens prévenants et charmants.
- Où, ça, qui ça ?
- Vous, voyons !
- Mais je suis tout seul, ma confuse ! Donc résumons-nous, si vous n'êtes point morte, c'est que vous êtes encore vivante et dans ce cas, il m'est inutile de rechercher le présumé meurtrier.
- Ben, ça tombe sous le sens de la perspicacité, vous êtes un homme précieux Monsieur… Monsieur ?
- Hercule Foireaux pour vous servir !
- Je me nomme Bellissimo, car ce sont mes parents qui m'ont appelée ainsi. Moi, j'aurais choisi plutôt… plus modestement aussi… plus humblement surtout… un truc tel que Miss Angélique du Monde et d'Ailleurs, par exemple.
- Les deux noms, vous vont comme une moufle à vos deux petites mimines, ma gamine. Maintenant, un problème majeur se pose à mon intégrité consciencieusement professionnelle. S'il n'y a pas d'assassin, c'est que vous avez simulé votre mort et dans ce cas, il y a tentative d'entrave à une enquête criminelle en cours.
- Mais de quelle enquête, me contez-vous, beau parleur ? Vous veniez d'arriver et d'ailleurs, vous vous promeniez au hasard de vos pas, m'avez-vous narré !
- Certes, mais je commence à facturer avant toutes démarches, c'est plus rentable pour moi, comprenez-vous ? Donc je suis dans l'obligation contraignante de vous arrêter pour les raisons susdites explicitées susditement… Mimines, menottes, prison !*
Les histoires d'amours finissent toujours mal, en particulier !
***
*Aphorisme célèbre de Galabru à Jean-Hugues Anglade dans « Subway » de Luc Besson.
J.-H. A.- M'enfin, quoi, qu'est-ce qui se passe ?
M. G. - Police, menotte, prison !
Écriture fine qui adopte volontiers le néologisme et les fausses redondances. Une belle histoire de Blanche Neige racontée avec beaucoup d'humour. Comme pour plusieurs autres auteurs, une débandade dans la les dialogues; une suite de méprises et de surprises d'un fin plaisir. Le titre de votre dossier sur les enquêtes d'Hercule Foireaux est vraiment rigolote. J'adore.
· Il y a environ 6 ans ·Beatrix Meule
On s’y perd un peu ici, je tente de répondre à Choupinet. Que d’éloges dithyrambiques sur mes conneries ! Je n’en attendais pas tant, mais j’aime bien, nonobstant, merci, mon amie ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
C'est un vrai privé, mais de tant de choses, sauf d'un thermomètre, instrument que nous tous devrions avoir pour vérifier leur hausse avant de finir en squelette sec.
· Il y a environ 6 ans ·yl5
A yl5. Pas tout compris ? Mais même pas grave ! J’ai l’habitude avec tes textes à tiroirs secrets et avec mon esprit trop sérieux. :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Le mercure est à la hausse, alors il faut acheter disait De Funès dans Pouic Pouic.
· Il y a environ 6 ans ·yl5
;)
· Il y a environ 6 ans ·gone
Ho mon Dieu! Mon Hercule Poirot... que lui faites vous? Lui si précieux, si délicat, si fin... Je pars en syncope!
· Il y a environ 6 ans ·gone
Vous reviendrez à pied :)
· Il y a environ 6 ans ·Edgar Allan Popol
Carpe-di, tu pars en Syncope ! Je ne connais pas, tu me diras si cela vaut le coup de visiter ? :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Pieds nus of course!
· Il y a environ 6 ans ·gone
Promis Hervé je vous ramène un souvenir! Une carte postale... Je me ferai un plaisir de vous l expedier... Ça vaut le détour! :))))
· Il y a environ 6 ans ·gone
J’aime bien les cartes postales qui font de la musique quand on les ouvre ! J’ai connu tout Mozart grâce à la poste ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Ça sera pas mozart là ! !! Et la musique. .. Ce sera pas en ouvrant la carte. .. :)))))
· Il y a environ 6 ans ·gone
Dommage ! Le son haute fidélité de l'orchestre symphonique enfermé dans ces cartes est excellent ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Je sais! Mais vous méritez un "direct live"! :)
· Il y a environ 6 ans ·gone
J’aime bien le direct… du gauche, il fond en bouche comme un coup de pied au cul ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Vos coups de pied au cul fondent en bouche!?!? C est du grand art!! :)
· Il y a environ 6 ans ·gone
J'adore le côté " Space " d'Hercule :)
· Il y a environ 6 ans ·marielesmots
Moi aussi ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
"Dingomanie" dingue et amusante en diable !!
· Il y a environ 6 ans ·Louve
Mon ordi
· Il y a environ 6 ans ·Et moi aussi,
Contents nous sommes,
Que cela t’ait plu, en somme ! :o))
Hervé Lénervé