les errants

christinej

Les âmes assoiffées rodent sur la terre glacée

Hurlant comme des maudits au vent déchaîné

Leurs doigts décharnés et acérés griffent le silence

Pleurant des lames d’acier pour leur pénitence

 

Les âmes desséchées saignent des torrents de poussière

Charriant dans leur ombre les vestiges de leur misère

Leurs yeux aveuglés par d’innombrables ignorances

Portent en deuil le voile de leur vie de déchéance

 

Les âmes oubliées ont vêtu un manteau de peine

Alourdissant leur pas par une trainée de haine

Leurs cœurs déchirés ont perdu leur couleur

Ils se vident de leur essence et se remplissent de peur

 

Les âmes apeurées se tapissent dans leurs souvenirs écaillés

Leurs pieds tailladés par leur mémoire fracassée

Hantent les couloirs morts aux murs peints de désespoirs

Trainent leurs errances dans les caniveaux de nos trottoirs

Signaler ce texte