Les Pas Volants

Lézard Des Dunes

Les Pas Volants

Il pleuvait sur mon corps,

Comme il pleuvait des étincelles sur une enclume.

En courant,

Au courant.

Le souffle de la vie

Gonfle mes veines,

En fait son sillon exaltant.

M'’égare,

Me retrouve,

M'entrouvre.

Les nuages au fond du ciel

Me narguent de leur splendeur ;

De leur douceur extraordinaire.

Des êtres voluptueux,

Si imparfaits ;

Et sans défauts,

Qui laissent au fond de nos yeux,

La marque d'une course à venir.

Il me manquait la terre,

Alors j'ai bu à même le sol.

Il me manquait la beauté,

Alors j'ai cueilli une fleur sauvage,

 Que j'ai imprimé dans ces pages.

Il me manquait la bonté,

Alors j'ai parlé aux Hommes qui m'ont proposé leur aide.

Il me manquait le souffle,

Alors j'ai tenté de m'envoler.

Il me manquait la peur,

Alors mes jambes tremblaient de fatigue.

Il me manquait la saveur,

Alors j'ai dévoré le fruit tombé de l'arbre.

Il me manquait ses lèvres,

Alors j'ai serré le poing en retenant un cri.

Il manquait les mots,

Quand elle plongeait ses yeux dans les miens.

Il me manquait le temps,

Alors c'est grain par grain que je l'ai ralenti.

Il me manquait un but,

Alors j'ai trouvé un chemin.

Il me manquait un passé,

Alors j'ai parcouru les méandres d'anciennes bâtisses.

Il me manquait sa peau,

Alors j'ai couru encore plus vite.

Il me manquait son souffle,

Alors je l'imaginais dans la bise.

Il me manquait ses mains,

Alors je serrais fort les miennes.

Il me manquait tout en Elle,

Alors je suis revenu.

Signé Lézard des Dunes © 2011

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