Les salades.(1).

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Extrait de: " A trop vouloir se pencher l'on en oublie le vide".

Elle avait l'attitude magnifique et souvent de la pluie qui tombait sur elle, collant son tee-shirt sur ses seins, à la manière d'une image arrêtée de Bo Derek sortant de la mer des caraïbes pour rejoindre les bras de Dudley Moore courant sur la plage dans Ten (10).

C'était l'âge où je confondais les filles de cinéma d'avec Virginie du pâté de maisons.

Virginie portait des tee-shirts moulants et passait régulièrement sous le petit arroseur automatique des salades de mon grand-père pour aller chiper quelques cerises au fond du jardin, me laissant sous-entendre depuis la fenêtre de ma chambre, que si je portais des affinités sentimentales aux stars Hollywoodiennes, je pourrai décrocher aussi sa vertu ! Que le cinéma c'était des histoires à n'en plus finir, et qu'il valait mieux s'en prendre une bonne pour de vrai !

Virginie avait un balcon aussi important que celui d'une Scala de Milan: un balcon tendu de tissus rouge monté sur des appuis Verdien; des nichons raffinés et lyrique. Des nichons où quand je fermais d'épuisement mes yeux sur du Bartok, j'avais comme l'impression d'avoir deux semaines de vacances anticipées sur ma vie entière...

A mon âge, je ne connaissais pas encore les causes de la rupture d'anévrisme ni celles de l'arrêt cardiaque et encore moins les RTT, mais j'en avais les symptômes...

J'avais onze ans (11) dans ma chambre et des posters collés à la punaise.

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